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M

la petite citation

qui fait

grave du bien dans le kokoro

Mayaku

Mayaku, l’idyllique ville nippone, n’est plus. Les guerres de gang, l’avidité et la convoitise du pouvoir, la folie et les flammes, ont tué ce paradis. Et bientôt, ça sera votre tour.
 
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Burger & wine | Feat @Ethel ♥ Empty Burger & wine | Feat @Ethel ♥

Sam 18 Mai - 19:43
Burger & Wine | 1

Le rouge du vin. Sur le bord de mes lèvres. Quelques gouttes. Qui roule, là, à l’intérieur de ma gorge. Dans ma chair. Pour se diluer, dans mon sang. Je préfère le whisky. Fort. Qui brûle, un peu, l’œsophage, au passage. Mais il y avait cette robe, carmin. Des traces de sulfite dans le fond du verre. Du rouge, pour se marier avec le rose d’un chewing-gum, et le noir des corbeaux. Je souris. Mes doigts déballant un de ces hamburger de fast-food. Le fromage, il coule, un peu. Et colle au papier. Entre mes mains, sous le pression de mes doigts. Le ketchup, aussi, dégouline. Légumes croquant dans le fond de la bouche. Big Kahuna Burger. Ces choses hawaïennes avaient du bon. Des saveurs, et des arômes. Qui se déposent sur les papilles. Je souris, en me tournant vers Ethel. Et le noir de ces cheveux. Antagonistes aux miens. Comme un opposé, un contraire. Un accord, de couleur, dans un même appartement. Je me dirige vers la fenêtre.

Une voiture m’a déposé ici. Quelques minutes plus tôt. Devant l’entrée de cet immeuble. A quelques pas du parc. Une bouteille de bordeaux dans une main. Et un sac, de frites et de burgers, dans l’autre. Les portes, électriques, se sont ouvertes. Les yeux, du gardien. Glissant le long des cheveux roses. Jusqu’aux épaules, couvertes d’un chemisier blanc. Et plus bas, encore, dans le dos. Les rides de son visage m’adoraient. La vieillesse, magnétisée par la vie, la jeunesse, par la simplicité d’un sourire. Mais pas un mot. Un échange de regard, simplement. Un regard qu’il détourna. Pour retrouver l’écran de son téléphone portable. Le silence troublé, seulement par le claquement des talons. Il savait qui j’étais, mais n’en avait aucune idée. Et vice-versa. Qu’importe. Le couloir, et l’ascenseur. Le numéro des étages, qui s’affichent, et défilent, en montant. Un regard, dans le miroir. Une main, dans les cheveux. Pluie fuschia. Quand les deux portes s’écartent. Et que je pénètre dans ce nouveau couloir. Les immeubles du quartier Ouest. Ils n’ont pas le faste de ceux du Nord. Mais cette volonté, tout de même, de s’imposer. Dans la grandeur. Des portes, qui défilent, alors. Les reflets, rouges et vert. De la lumière, qui traverse la fenêtre, et s’écrase contre la bouteille. Et une odeur de burger, pour l’accompagner.

Des hamburgers, oui, et une bouteille de vin. Comme deux mondes aux antipodes. L’une de l’autre. Deux galaxies lointaines, qui dansent et se rencontrent. Les neiges canadiennes, et le sable saharien. Jeunesse dorée, et misère de banlieue. La crasse du macadam, et le scintillement stellaire. Des nuances chromatiques. Comme nous. Le rose, et le noir. Exactement comme nous. Les grands oiseaux de Hisho. La Chouette, et le Corbeau. Et j’ai toqué, quelques coups, à la porte. Colorant cette univers, d’ombres, et tout en nuance de noir. Des gerbes de roses, sur une tombe.

La suite ne fut, qu’un échange de cordialité. Jusqu’à ce que je vienne jeter mon regard par cette fenêtre. Verre de vin à droite, et burger dans la main gauche. Les murs et les toits, les immeubles et le ciel. De Mayaku. Quelques lampadaires d’allumés. Et les phares des voitures, qui défilent. Le clignotement des feux. Rouge, et vert. Les enseignes de quelques magasins. De quelques bars. De quelques restaurants. Et les étoiles et la lune, surplombant tout ça. Du feu dans le creux de mes reins. Dans le fond de l’estomac. Là où retombe, lentement, le burger. Des picotements au bout des doigts. Je veux tout ça. La ville, mais pas seulement. Parce qu’elle ne me suffira pas. Parce que la ville, sa possession, c’est de l’ordre du possible. C’est quelque chose de ce monde. Et je veux davantage. Le mensonge, la vérité. Je me tourne vers le Corbeau. Elle est. Les yeux et les oreilles de cette ville. J’en suis l’âme, et l’esprit. Qui traite l’information, la déforme, l’améliore, la change et la retient. La Chouette. Des burgers, et une bouteille de vin. Pour déterminer notre prochain plan, d’attaque.

« Depuis que la mairie a brûlé, Zhen Endô est sur la pente descendante. Les médias continuent de la pointer du doigt, et font d’elle la personne qui n’a pas été capable de protéger le Nord. La Pie se charge d’enfoncer le clou. Et je m’assure de la cohésion de l’histoire entourant sa médiocrité, et ses erreurs. Ce n’est plus qu’une question de temps la concernant. Elle tombera. »

Je dépose le burger sur une des tables, trempe à nouveau mes lèvres dans le vin. Afin d’attraper cette bouteille, et de remplir, un peu plus, le verre, entre les mains du Corbeau. Mon visage se relève jusqu’au sien, pour attraper son regard. Sombre, et beau. Comme l’asphalte.

« Mais ces derniers attentats dans le Sud de la ville… ils sont orchestrés par quelqu’un. Une nouvelle entité plane. Est-ce que tu as des informations la concernant ? Il faut la mettre hors d’état de nuire rapidement. La tuer dans l’œuf. Envoyer un serpent dans le berceau, comme pour Hercule. »
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