Un drapeau, blanc, et un soleil, rouge, flottant. La mairie, l’un des plus imposant bâtiment de Mayaku. Illustration de l’ancien empire japonais. Imposant. et souverain. De grandes ailes de pierre, et quatre étages, dominant le Nord.

Dans le faste du Nord, de beaux logements à l’architecture moderne, et bordant de larges avenues. De grandes vitres, laissant entrer la lumière, et offrant une jolie vue sur la ville. Un confort inaccessible pour certains, instagramable pour d’autres.

Des fauteuils en cuir, une atmosphère sombre et brumeuse. Des volutes de fumée s’esquintant sur le plafond, dans le parfum ambré des rhums et des whisky qui tournent dans les verres. Le refuge des ivrognes, des rebuts, des parias.

Une architecture impressionnante, et des dalles de marbres reflétant les rayons du soleil. Justice aveugle, mais tape à l’oeil. Le palais de justice s’impose dans le paysage urbain, et dans les esprits. Intimidant. Implacable.

Entre les clapotis d’une fontaine, et le gazouillis des chants d’oiseaux. Le soleil se reflète, un peu partout, dans l’eau et sur les pierres. Entre les branches des arbres, sur le visage des passants.

La lumière orange des réverbères, en guise d’étoile. Des tags plutôt que des fleurs. Signature de gang ou numéro de dealer, sur les murs. De jour comme de nuit, la même faune dans les rues. L’odeur de la peinture, et de l’urine. Décadence, ou poésie?

Oasis de luxe dans le désert de l’Est. De larges canapés, des luminaires suspendus. Le bois du comptoir, qui brille. Les meilleurs alcools en provenance de l’étranger. Pour une clientèle bien spécifique, bien évidemment.

Ou la caverne d’Ali Baba. Forteresse imprenable, sans arrêt gardée. Une banque illégale, trésor du clan. Une atmosphère froide, et austère. Grille et porte blindée. Un prêt, c’est la dernière des solutions. Et pourtant…

Le dark web, en dehors de la matrice. Puisque tout peut se vendre, mais pas sur tous les marchés. Un cercle de l’enfer, sur terre. Dans l’ombre, armes à feu, drogues, pour le moins bouleversant. Des monstres bien pires sous le lit.

Des allures de squat. De bidonville. Bâtiments délabrés, aux installations électriques capricieuses. Poussières, et vitres brisées. Des murs fins, permettant d’entendre les voisins. Plus d’ordre. Une résidence? Un trou.

Des amphithéâtres aux révisions en plein air, des laboratoires aux bibliothèques universitaires. Sous des arbres, ou devant une machine à café, se croisent étudiant.e.s japonais.e.s et d’autres pays, profitant d’une qualité d’enseignement digne de l’importance de la ville.

L’une des plus grandes librairies indépendantes du Japon. Aux odeurs d’impressions et d’encre, se mêlent les notes de quelques vendeurs, recommandant les oeuvres favorites. Des livres en tout genre qui s’entassent sur les tables et entre les rayons.

Omniprésence de blanc, et de vert. Déambulation de malade, dans les couloirs, et de robots slalomant entre des jambes humaines. Car le complexe hospitalier s’équipe, et que ces droïdes transportant ordonnances et médicaments semblent être appréciés par les patients !

Derrière la transparence des vitrines, de grands espaces intérieurs, soulignés de blanc. Des airs de startup, et un aménagement feng shui, pour une société au fonctionnement tyrannique. Car tout est question de cadre, et de hors-champs.

Un cours d’eau, capricieux, qui le parcourt et le sillonne. Des ponts pour l’enjamber. Et l’éclat de quelques bourgeons qui fleurissent. Comme une peinture expressioniste qui inspire le calme, quand le ciel se reflète dans le ruissellement de l’eau.

Un accueil entre les masques, et les costumes en soie fine. Reliques de représentations centenaires. Puis, la salle, et les planches. Parterre de fauteuil face à la scène. Et les salles qu’on ne voit pas, les coulisses et les loges, des acteurs.

Des voiles qui claquent sous le vent. Petit port de plaisance, pour une escapade en mer. Des pontons de bois. Des voiliers bercés par la houle. Quelques vendeurs, de boisson et de glace, sur le bord de mer. Et la marée qui monte, et redescend.

Une lourde porte, au bout d’un escalier. Imposant sanctuaire, aimant à touriste. Lumineux et brillant le jour, son obscurité se révèle la nuit, à la lumière des chandeliers. Et certaines portes, interdites au public, s’ouvrent alors…

Les reflets iridescents de la lumière du soleil sur l’eau. L’écume qui se dépose sur le sable fin, et chaud. Qui s’enfonce sous les pieds. Une légère brise, maritime, et l’iode présent dans l’air. Et la foule qui s’entasse sur des serviettes…

En harmonie avec l’esthétique traditionnelle du quartier, les residences du Sud épousent le paysage naturel. Beaucoup de bois, d’ouverture sur l’extérieur. Inspirant le calme. Loin des tumultes de Mayaku. Comme un lieu de repos.