N
M

la petite citation

qui fait

grave du bien dans le kokoro

Mayaku

Mayaku, l’idyllique ville nippone, n’est plus. Les guerres de gang, l’avidité et la convoitise du pouvoir, la folie et les flammes, ont tué ce paradis. Et bientôt, ça sera votre tour.
 
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Mayhem _ ft Yumi _ [mâture / explicit content] Empty Mayhem _ ft Yumi _ [mâture / explicit content]

Dim 17 Mar - 19:12
Tous des incurables

Carcasse entre les rayons frais. Des canettes de bière japonaise. Par deux, dans le sac à dos. Et il dépose l’argent sur le comptoir. Il y a son teint blanc, blême, blafard, et la lumière crue à l’intérieur du konbini. Le rose qui envahit lentement ses yeux. Le noir de ses cheveux, grignotant son front. Et des restes d’ecchymoses. Sur le visage. La vieille lui rend la monnaie de sa pièce, sans lui adresser le moindre mot. Elle ne sait pas s’il est mort, ou vivant. Un peu des deux, peut-être. Puisque nous sommes, de toute manière, rien d’autre que des morts en devenir. Des incurables. Et surtout dans cette ville. Depuis que la mairie a brûlé. Depuis que Morgan est à l’hôpital. Depuis que le père de Yumi s’est fait flinguer. Depuis que Phyra squatte dans son appartement. Les portes automatiques se referment dans son dos. Il éclate une première bière, en marchant. La semelle de ces chaussures martèle le macadam. Entre des bruits de moteur, des particules fines dans l’air, les cris des gamins au skatepark, là où les dealers viennent vendre leur merde à la nuit tombée, et les rues sordides. Fonction exponentielle de la décadence, du chaos, de la violence. Bref, tout fout le camp. Et quelque chose en lui s’en régale.

Enfant du chaos. Nous le sommes tous. L’être humain, le crapaud et le chardon. Descendant du désordre. Et il ne peut y avoir de logique dans un monde absurde. Ni schéma, ni règle. Si cette histoire est écrite, c’est par un singe sous mescaline qui ne fait que taper, au hasard, sur le clavier d’une vieille machine à écrire. Et Vaska ne cherche plus de sens dans ce conte de fées depuis bien longtemps. Il avait pensé que le Japon le sauverait un peu de lui-même. Quitter la Russie et le béton de ces vieux immeubles soviétiques. La violence pour le piano. Le sang pour la musique. Mais il n’est rien, si ce n’est un autre de ces chiens de guerre. Un de ces yakuzas. Dont l’existence même est rythmée par la violence. Depuis cette soirée, ces doigts n’avaient pas caressé un seul piano. Le Japon est une absurdité. Venir s’y installer, aussi. La volonté même de vouloir prendre un chemin autre, également. Il n’y a rien d’autre à faire que de se laisser porter. Par le vent.

Vaska écarte ses bras, son pied s’enfonçant de quelques petits centimètres dans une flaque d’eau. Les yeux clos, quelques pas. Sentir le souffle qui s’engouffre dans les ruelles de l’Est. Le manteau, qui claque, comme une voile, rouge, sur le rivage. Un sentiment de plénitude ? Aucun. Tout juste un vide, en illogique cohérence avec le reste de l’univers. Et des lèvres toujours mortes, et abîmées. Mais quand même, quelque chose, là, au fond de la poitrine. Un instant, fugace. Éphémère. Il lance la canette dans une des rares poubelles qui n’étaient pas pleines. Ordure et crasse. Eau croupie dans chaussée éclatée. Il doit y être. Sans doute l’une de ces portes. Il fourre les mains dans ces poches. Il a reçu un de ces messages. Plus une demande, ou un ordre. Il n’a pris que le temps d’acheter des bières, et un nouveau paquet de clopes. Yumi. Elle est prise dans le maelström. Sable mouvant. Trou noir. Singularité gravitationnelle. Bourrasque de vent et tsunami. Tremblement de terre, murs qui craquent. Depuis ce fameux soir. Tout ce qu’il voulait, c’était jouer du piano, et fumer du shit. Quelque chose, au fond de lui, murmurait que tout cela n’était plus possible. L’espoir même est ineptie. L’horizon est gris, le temps à l’orage. Il y a dans l’air cette même odeur que les premiers jours de l’hiver. Avant que la neige tombe. Que l’eau se fige. Que les fleuves gèlent. Que les stalactites tombent des toits, des fenêtres, des panneaux, des réverbères, des voitures, des étoiles. Oui, la même odeur. Et, du bout du pied, il cogne trois coups à la porte. Trois coups. A la porte.


Dernière édition par Vasiliy Ivanova le Dim 5 Mai - 15:59, édité 1 fois
Yumi Shinogaï
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Mer 10 Avr - 19:50
« l’homme est parfois assez fou pour préférer le chagrin à l’oubli »

De gauche, à droite. L’espoir semble se balancer, là, au loin. D’un état assez las, assez affecté. Je lorgne l’horizon, la tête à l’envers et pour seul preuve de ma présence sur terre, la lourdeur de mon corps. Mon bras s’étire pour atteindre l’imaginaire, une lumière semble-t-il, une lumière qui s’amenuise. D’entre mes lèvres, un légère plainte car le mouvement est douloureux. Une tentative vaine, un espoir qui dégringole. Le bras tombe à terre et le haut de mon crâne se heurte au parquet délabré. Sans plus bouger, j’observe cet imaginaire s’en aller. Mes cils caressent l’air, las quand elles retrouvent leurs sœurs. Le temps ralentit quand je me met à penser et c’est affligeant de se retrouver face à son chagrin.

Le temps s’arrête quand il n’y a plus que le néant en face de moi. Le sang s’accumule dans mon crâne mais ce n’est pas grave car, le temps s’arrête quand le néant me fait face. Ahh-. . . J’aimerais l’enlacer et lui dire à quel point ma liberté semble lui ressembler. Tout était allé très vite ; la perte d’un père, le naufrage d’un clan, une fierté ébranlée et mille cadavre de mes sentiments. J’ai l’impression de manquer d’air, ma cage thoracique fait des siennes. Une grimace, enfantine et je me redresse. D’entre mes lèvres, un nouveau soupir, plus doux, plus long, plus dur. Et la réalité me rattrape, le temps revient à la normal. La cigarette tombe contre ma cuisse et je sursaute, saute hors du lit. Le kimono fait de satin glisse, glisse et trouve le sol. Pestant contre l’univers et contre moi-même. . . Contre, moi-même. Las, affaiblie par le chagrin, mes genoux trouvent à leur tour, le sol. Mon visage s’écrase contre le rebord du matelas et je pleure. Pleure sans raison apparente, pleure pour combler le vide, pleure pour simplement passer le temps.

Le temps, une chose que l’on a du mal à définir. Il me rattrape quand le bruit de la porte martelé m’interpelle. Les guibolles faites de sucres ont du mal à se tenir droite et ne parlons pas de mon visage dévasté. Comme une machine n’ayant plus d’huile, je prend avec difficulté mon kimono que je remet avec lenteur. Une clope sur le buffet que je glisse entre mes lèvres et je rame sur le sol. Pieds nus et sans grand intérêt. Une main essuyant ma gueule et l’autre allumant de manière vive la cigarette. L’escalier craque sous mon poids et j’arrive en face de la porte. Un instant j’hésite à recevoir mon invité comme ça, un instant, je jauge la situation. Un soupir recrachant un nuage blanchâtre et j’ouvre la porte.

Un sourire plaqué au visage, je recule pour lui laisser la place d’entrer. Mes cheveux désoxydé, je les ramènes en arrière et glisse de nouveau dans la petite maisonnette délabrée. Je suis un peu cette femme qui crie à l’aide mais, également celle qui cache ses faiblesses.

- Fait comme chez toi, enfin, ouais.

De gauche, à droite, je me balance. J’écrase mes espoirs sur ce canapé et m’y étale un peu plus. Du bout des doigts, je lui fait signes de m’accompagner, de prendre place à mon côté. Finalement, c’était un pas vers le futur. Un futur incertain fait de peu d’espoir, fait de peu de foi. Fait de mes mains froides et de mes envies de vengeances.

- Il faut qu’on parle Vaska.  Les choses vont devenir amusante, pour toi.
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Dim 14 Avr - 1:01
Coefficient de marée

Matière noire dégoulinant sur son visage. Ses cheveux, son maquillage, emportés, par des eaux, salées. Ses yeux, ses joues, ses lèvres. Le kimono, ce n’est qu’un peu de tissu sur une épave. Des motifs imprimés, sur une peau blafarde. Merde. La tête de celles que l’on traine dans un cimetière cimetière. Pelle sur l’épaule. De la terre sur le visage. Il a le goût du houblon sur les lèvres. Un regard, coulant, sur les ruines, de la japonaise. Et lui aussi, a ce teint pâle de cadavre. Les lèvres gercées, et les globes oculaires, cernés. Mais c’est le fruit de la naissance. Et de la neige et du spice. D’un bras qui n’est plus, d’une douleur fantôme. Des explosions, des gravats, des blocs de béton. Mais elle. C’est l’œuvre d’un peintre. Le chaos. L’absurde. Le merdier. Le bordel. Des noms différents pour une même entité. Il passe la porte, et la referme derrière lui, d’un coup de talon. Claquement. Il a des bières dans le sac. Pour repeindre, peut-être, un peu, sur son visage. Elle est horrible. Il aime bien. La voir s’écrouler sur le canapé. Les dégâts de la tempête. Des coups de vent, et de la marée, qui monte, et englouti, la plage, les rues, les premières maisons, et les champs. Il se laisse tomber, aussi. Après avoir fait tomber, son manteau, et son sac, quelque part. Et, penché vers l’avant, il défait. Les lacets de ces Doc Martens.

« Amusante ? Tu me permets d’en douter ? »

Il lui semble que, la dernière fois, qu’on lui avait dit ça, il avait perdu, quelque temps après, un bras. De semelle en semelle, ses pieds sont nus, désormais. Et il fouille, dans son sac, pour sortir deux nouvelles canettes. Qu’il pose sur la table. Il avait senti, tout cela, dans l’air. Les narines tendues vers le ciel. Attrapant le salpêtre, la haine, le chagrin, et le feu et les gaz sarins, dans les sinus. Un chien dans la rue. L’odeur sur le macadam. Et le rouge, dans le ciel, la nuit. Dévastée. Elle l’est. Mais la vengeance viendra. Et peut-être germe-t-elle déjà. Comme cette soirée, sur la plage. Quand il la frappait, elle frappait, plus fort encore. Et ses doigts autour de son cou, le souffle lui manquait. L’air, dans ses poumons. Des faisceaux sanguins, dans ses yeux, explosés. Quand il marquait, d’un bleu, sa peau. Elle dessinait, en plus gros encore, un hématome, sur son corps. Toujours. Encore. Il décapsule la canette. Et la fait glisser sur la table. Vers elle. Pour elle. Et la sienne s’ouvre aussi. Le bruit du gaz qui s’échappe. Les premières bulles qui explosent. La mousse qui montent et se forment. Et de longues gorgées.

Amusante, pour toi. Les choses von devenir amusante, mais pas pour lui. Lui, ce n’est qu’un chien. Un clébard soviétique. Paumé au japon. Et il n’a rien à gagner dans cette croisade qui se prépare. Tout à perdre, tout au plus. Les sangles de son bras l’emmerdent. Il voudrait les enlever. Mais aimerait garder quelque chose d’humain, devant elle, aujourd’hui. Seulement pour que l’un d’eux ressemble à quelque chose d’humain, dans ce salon. Non, les choses ne vont pas être amusante. Et pourtant, il va signer au bas du parchemin. Pourquoi ? Il n’en sait rien. Mais, de son sang, il signera le pacte faustien. Goethe et Marlowe, quelque part. Parce que tout cela est absurde, sans doute. Qu’il accepte, ou qu’il refuse, tout ça n’a pas de sens, ni de valeur. Alors, pourquoi pas. Qu’importe. Il lève légèrement sa canette vers Yumi, et boit à nouveau. Avant de la poser, et de passer, sa main, dans le désordre de ses cheveux.

« Je t’écoute, Yumichka. Qu’est-ce que tu veux ? »
Yumi Shinogaï
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Ven 19 Avr - 23:44
h o p e

Et mes paupières s’alourdissent dans une lenteur à peine croyable.
Et mes espoirs grandissent, s’alourdissent à en devenir à peine soutenable.

Et je manque d’air pendant ce ralentit. Et je manque de repère dans ce taudis. Une inspiration forcée, bruyante ; j’ouvre les yeux. Et de nouveau je vois. Il n’y a que mes mains pour porter ce fardeau, mes mains et mon esprit désespéré. J’observe la longueur de mes doigts puis la lenteur de mes inclinations. Il y a la fierté puis l’appétence d’y arriver. Arriver à quoi ? A tout niquer. Je suis peu fier d’être dans cet état mais ce n’est que la continuité d’une adolescence brisée. Alors je rumine et par période, je m’isole. Malheureusement, ce n’est plus possible : dans ses mains reposent la fierté de toute une famille.

Une larme, la bouche entrouverte. Je réalise avec amertume la situation, réalise qu’il n’y a plus que des barreaux autour de moi, que je suis en prison. Un enfermement familiale, une prison dorée. J’exhale en laissant mon cou faiblir. La tête penché en avant, je réalise que mes mains ne sont plus les miennes et que mes espoirs ne sont plus réels.

Une nouvelle larme, les lèvres pincés. J’aimerais me réveiller pour affronter ce merdier. J’aimerais redorer ma fierté, ma famille et mes idées. J’aimerais ne plus voir ces mains comme simple objet ; un balai. J’ai le cœur qui palpite et l’envie de gerber.
. . .
Le grincement de l’aluminium sur le bois non ciré. Une tâche naissante, une auréole aqueuse. Je vois des choses, m’entends penser des choses. Mais cette main balaye la torpeur, elle me ramène sur ce canapé. Mes doigts glissent sur mes joues salés et je le regarde, du coin de l’œil. Il est déjà en train de boire et, c’est lui tout cracher. Il avale, sans difficulté, ce que beaucoup ne pourrait supporter. Il m’apparaît être finalement, la bonne main et la bonne force. Une impression de retourner sur cette plage et de suer quand je m’approche de lui, délaissant l’idée de me saouler pour mieux parler. Une main à sa cuisse, je le dévisage.

tu vas m’aider,   . . .  s’il-te-plaît, sois mon ombre et soleil. devient ce que j’étais, mais en meilleur. tu verras, ça a des avantages mais surtout, . . . tu ne t’ennuiera jamais.

Et je m’y perds trop facilement. L’hiver dans son regard me déstabilise ; je prends froid et recule. Mes lèvres étaient proche des siennes, mais je prends froid et recule. Mon état me fait tout mélanger, mon état me rend folle, mon état n’arrange rien. Alors je reviens à cette idée de base en attrapant la canette et j’y bois. J’avale à sa manière, avec force et sans regret. J’aimerais y retrouver cette forme de sobriété, cette forme de liberté. J’aimerais que ça monte, j’aimerais tout contrôler.

hhh. . . et je pose la canette, l’écrase entre mes doigts et murmure, devient mon bras droit volk, tu verras, tu vas t’amuser.

Et mes paupières s’alourdissent dans une lenteur à peine croyable.
Et je décide de le vouloir, avec moi, de mon côté, pour moi, moi seulement.
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Ven 26 Avr - 23:38
Ombre, et soleil

Ombre, et soleil. Au milieu de la nuit, à la lumière des réverbères. Qui éclairent le macadam. Le long de ses joues, des larmes coulent et, avec elles, tant d’autres choses. Du sel, des espoirs, des morts et des vivants. Des bières, fades, et amères. D’autres alcools, aussi. Saké, et vodka. Slave et scandinave. Aluminium, et bouteilles en plastiques. Ombre, et soleil. L’ennui n’est pas son ennemi. Il y a la drogue, quand il s’ennuie. Des volutes de fumée, des ronds et des dragons, qui s’envolent, jusqu’au plafond. Des opiacées, et des synthèses de laboratoire. Devenir ce qu’elle était. L’organisation des yakuzas, c’est encore sombre, pour lui. Il fait ce qu’on lui dit de faire. Jouer du piano. Protéger. Surveiller. Cogner, et tuer, de temps en temps. Et, quand elle lui envoyait un message, la rejoindre. Passer des soirées entières, sur la plage, à boire et à se battre. Il porte, encore, sur sa peau, quelques hématomes. Des cadeaux de Yumi. Certains plus affectueux que des baisers encore. Son ombre, et soleil. Et ses yeux de glace qui se lèvent sur la japonaise. Sérieusement. Qu’est-ce qu’elle voit en lui, qu’il ne sait voir ? De quoi finir, d’un trait, le restant de la canette de bière. Combien de fois il allait devoir, encore, répéter qu’il n’était qu’un chien de bas-étage ? Et elle soutient son regard. Et ses lèvres sont proches des siennes. Elle recule. Comme un brise, hivernal, la repoussant. Son ombre, et soleil. Il est tout juste capable de la frapper, sur le sable. Et son bras, mort, le dérange encore.

Devenir son bras droit. Après tout, c’est le seul qu’il lui reste. Devenir ce qu’elle était. C’est peut-être mieux que d’être ce qu’il est. Et quelque part, il y a, en elle, quelque chose, de sa sœur. Au retour de son service militaire, amputé de ce foutu bras. Tu vas t’amuser. En vendant du Spice, entre des blocs d’immeubles de l’air soviétique. En taguant des numéros de téléphone sur le béton. Et quelques adresses mails. En défendant son territoire, des autres dealers. Le crâne rasé, se battre, à la nuit tombée. Comme avant de partir là-bas. Tu vas t’amuser, hooligan. Tu vas t’amuser, le chien. Tu vas t’amuser, собачка. Et peut-être qu’elles étaient plus cinglée l’une que l’autre. Le Japon. Devait l’amener à une vie plus calme. Et à se débarrasser des monstres en lui. De ces bêtes qui se sont nourrit des décombres de cette société, de cette utopie, qui s’était écroulé. Charognards. Des animaux que ses parents, et tout ce peuple sans repère, lui avait refilé. Comme une maladie. Des voitures en flamme, dans la rue. Quand il faisait ses premiers pas. Des morts, dans le café, au coin de la rue. Les familles qui s’affrontaient. Et ça serait bientôt pareil à Mayaku. Au cœur de la tempête, Yumi, et Morgan. Les yakuzas, et The Dawn. Tu vas m’aider… S’il te plait, sois mon ombre et soleil.

Il se souvenait de cette nuit. Où il se droguait, avec le britannique. Dans ce taudis qu’il habitait. Avant que l’autre ne débarque, avec son manteau rouge. Et ne s’établisse dans son repaire. Défoncés, ils parlaient. Et le blond, prophétique, annonçant qu’il allait tout détruire. Vaska lui avait proposé de partir. De quitter Mayaku. De quitter le Japon. On pourrait se tirer d’ici. Oui, mais non. Il y a d’autres pays, d’autres filles, d’autres alcools, d’autres drogues. Oui, mais non. Et, l’espace d’un instant, il avait envie de prendre la main de la japonaise. Une voiture, un avion. Il y avait sa sœur, du côté des Amériques. Et tant d’autres anciens pays de l’union soviétique dans lesquels ils pourraient se poser. Comme s’il n’avait pas envie de se battre. D’embarquer dans une nouvelle guerre. Comme si le chien avait besoin de calme. De se poser, dans un coin, quelque part. Et dormir. Oui, mais non. Et de toute manière, il ne pouvait rien véritablement éviter. L’esprit de résilience, dans l’âme russe. C’est chose absurde de vouloir fuir. C’est chose absurde de vouloir tout contrôler. Il est balloté par le vent. Et le vent l’amène ici. Et ça sera tout aussi absurde autre part.

« D’accord… »

Et il descend le restant de sa bière, et écrase la canette pour la laisser tomber sur la table. D’accord. Mais il se lève. Et prends l’épaule de Yumi dans sa main. L’autre, pendu, à son flanc. Est-ce qu’il y avait un peu d’écume, et de sel, quelque part, sur sa peau ? Ses lèvres gercées explosent quand un fin sourire se dessine sur ses lèvres. Et ses doigts passent sous les yeux de la japonaise. Comme pour prendre, une ou deux gouttes, de larme, qui perlaient, encore, sur son épiderme. Aucune tendresse, pourtant, dans le regard du russe. Seulement cette glace, polaire, toujours.

« Mais je n’ai pas la moindre foutue idée de ce que je vais devoir faire. »
Yumi Shinogaï
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Mar 30 Avr - 0:07
J’cours après mon ombre
Déchiré

Chaque instant et chaque seconde rend mon apnée plus douloureuse. Je m’empêche de respirer pour trouver un semblant d’vie. Cette soirée où chaque strangulation m’avait ramené sur terre, m’avait fait oublié la drogue même deux minutes. J’comprends pas ce qu’il me faut pour voir qu’il n’y a pas qu’la mort comme solution. J’comprends pas pourquoi je plane entre chaleur et hiver. Des doigts à mon épiderme, froides sensation contre ma pommette. Souvenir de cette dernière en sang, de cette dernière déchiré. J’ai les paupières qui s’ouvrent et je le regarde malgré mon crâne baissé. Il sourit et putain que c’est affreux. Il a le regard silencieux, les traits parlant. Mon visage se secoue, je repousse sa main et me redresse. Les cuisses tendues, je me retrouve contre lui et je reste là. Comme une débile, je ne dis rien, l’écoute sans l’écouter, pense.

Et je reste là, un instant sans trop m’occuper des secondes rendant mon apnée encore plus longue. Des vaisseaux sanguins dans le regard complètement explosé et un sifflement naissant dans le creux des narines. Je suis à court d’argument ; il faut que je respire. Un soupire, une inspiration, mon front contre son torse. D’accord, je dois me réveiller. J’expire et dans la même lenteur que ma dernière intervention, je prend sa main et lui rend, maladroite, ce sourire. Il n’y a rien que je puisse percevoir dans le bleu de ses yeux. Il n’y a rien que je puisse percevoir dans ses lèvres déchirées et étirées. Il n’y a rien, à part le bruit de son cœur, le bruit du mien et l’impression de m’aligner à son souffle. Il n’y a peut-être rien à comprendre, seulement le deuil, seulement la vie et la mort. Seulement l’intérêt d’avancer sur une pente minée. Encore une expiration, mon visage vient se nicher contre son cou.

Mon autre bras alors, glisse autour de lui et je m’accroche à son dos. Un semblant d’accolade, un semblant d’étreinte. Légèrement relevé sur la pointe des pieds et légèrement tiraillé entre l’envie de ne pas écouter notre souffle à l’unisson et l’envie de comprendre tout ça. J’esquisse un nouveau sourire, contre sa peau, cachée. Il fallait que je parle, il faut que je fasse quelque chose.

_ Hm… on verra plus tard ce que tu devra faire, hein…

Je lui lâche la main et finalement brise tout. Le kimono glisse, je ne cherche pas à le retenir. Je ne fais que reculer, me décaler, contourner le canapé pour aller chercher une nouvelle raison de ne plus respirer. Le regard fuyant, je traîne de nouveau ma carcasse sur le plancher. Mes pas me mènent inéluctablement vers un buffet sans grand opulence, et pour me donner de la contenance, j’ouvre un tiroir, puis un autre.

_ enfin, c’est cool que tu acceptes… au moins, j’aurais une nouvelle raison de t’éclater…

Nerveux est le rire. Nerveux sont les mouvements. Je continue de fouiller comme une pauvre attardé dans les tiroirs. Ils sont tous vides, tous inutiles. J’expire bruyamment et me rend rapidement compte à quel point je suis paumée. Il y a le besoin de parler avec lui, le besoin de tout oublier. Il y a le besoin de tout repousser, de simplement parler travail. Il y a le besoin d’arrêter de respirer et. . . J’inspire bruyamment. Encore cette impression de distance dans le regard, encore cette nausée prenante. Mon crâne remue de droite à gauche, ça ne va pas.
Au fond de moi, j’ai cette impression que l’entendre respirer me rassure. Au fond de moi, je n’ai pas envie de l’abîmer d’avantage avec un rang de merde. Au fond de moi, je le veux juste là, à côté de moi. La bouche entrouverte, je me retourne et le regarde. J’ai le dos au bois, au brute et je m’y élève pour m’y asseoir. J’ai la certitude, qu’il peut me faire oublier, qu’il peut m’aider à respirer. En tant que chien, en tant qu’ami, en tant que tout et en tant que rien. J’écarte alors les jambes et comme lui, sourit. Il y a dans mon regard, un peu de tendresse, un peu de chaleur et un peu de connerie. Mon crâne s’abaisse, je fixe mon décolleté et murmure.

_ j’ai pas envie de sonner comme une salope, j’ai pas envie de . . . hm. . . tu vas m’aider à oublier, hein ?
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Ven 3 Mai - 23:03
Sous le permafrost

Une étreinte. Et il y a, soudain, de la chaleur, à la surface de la neige. Comme un feu dans l’arctique. Et les glaces qui fondent, et le niveau de la mer, qui montent. Inondation. Débordement. Des grandes flaques de boues, dans les rues de Moscou. Et des palettes, dans l’eau. Pour ne pas s’enfoncer les semelles, et les chevilles. Dans des résidus de terre. Des molécules d’hiver fondu. Une étreinte. Sur la pointe des pieds. Et son visage contre sa peau. Les lèvres gercées, qui se détendent. Et cessent de craqueler. Les battements d’un cœur qui ne bat plus. Dans le creux de son cou. Et le souffle, qui glisse. Contre la peau. Comme les premières chaleurs du printemps. Et des bourgeons qui bourgeonnent, et des fleurs qui fleurissent. Un kimono, qui tombe, et s’effondrent. Comme un récif qui s’effrite. Un rideau de théâtre, qui s’ouvre, ou se ferme, sur quelque chose. Comme une pièce sans nom, d’un auteur anonyme. Et sa peau, blanche et ecchymosée. Des tableaux d’art moderne. Implosion, explosion, de couleur, organique. Des spores de pigment sur les pores de sa peau. Articulation. Des ruines sur ses épaules, dans le balancement de ses hanches. Dans le creux de son dos. Et des yeux clairs qui glisse sur elle. Comme elle. Comme des glaçons. Fusion. Il se passe quelque chose. Entre les murs de cet appartement. Entre les os de ce squelette.

Des cuisses qui s’écartent. Et la tête qui se perd. Dans les étoiles. Entre les cuisses. Non. Vaska l’observe. Et rien ne transpire dans le fond de ses prunelles. Ecran de fumée. Il y a des choses derrière. De l’envie. Inévitablement. Du désir, du délire. Il la regarde, comme elle se regarde. Les crocs du chien sont longs. Et l’appétit, toujours présent. Clébard errant. Dans les ruelles. De Moscou, ou de Mayaku, c’est bien pareil, après tout. Yumi. Sa langue sur les couleurs incendiaires de sa peau. Et sa truffe, reniflant son corps, comme cherchant des atomes enfouis. Dans la terre. Non, pas maintenant. Et il y a, toujours, ce bras mort, et pendu. Son fantôme sous le plastique. Vaska. Ce piège, c’est un piège à loup. Pas un piège pour toi. Chien maigre, et malade. Et pourtant, il y a ton manteau, qui tombe. Et ton bras qui attrape les pans de ton t-shirt, et le lève, et t’en débarrasse. Oublier. Elle veut. Tout oublier. Elle voit tes épaules et ton torse et ton ventre. Un bras, et une prothèse. Dont tu défaits les sangles. Et qui tombe. Tu marches vers elle. Réduit le nombre de pas qui vous sépare. Tu sèmes. Tes fringues et des morceaux de toi. Tu marches, vers elle. Et te montre avec cette épaule sans suite. Comme le chien battu que tu es. Le chien abandonné. Et c’est peut-être ce qu’il y a de plus intime. Parce que tu n’es même plus humain, comme ça.

Alors, il se penche sur elle. Et une main se pose sur le haut de sa poitrine. Son unique main. Et elle glisse sur la peau de la japonaise. Il se délecte de cette caresse. Qui remonte, jusqu’à son cou, et sa joue. L’aider à oublier. Elle veut tout oublier. Toute cette merde autour. Le feu, le sang. La guerre, la mort. L’ombre, la crasse, la suie. Et dans les yeux du russe, enfin, comme une étincelle. Une flamme de briquet, dans la plus sombre des nuits. Et ses lèvres défoncées se posent sur celle de Yumi. Le baiser est timide. Quelques secondes. Et gagne en chaleur, en ferveur, en ardeur. Quand les lèvres se séparent, c’est pour récupérer quelques molécules d’air. Un souffle. Et revenir, à l’assaut, de leurs semblables. C’est un piège à loup. Mais il pose, quand même, le pied, dedans. Qu’importe. Et la main qu’il a posé sur elle, lui permet de la garder, contre lui. Qu’elle ne s’échappe pas. Le temps de ce baiser, qui s’éternise. Assez pour essouffler les souffles. Les rendre court. Nourrir le feu, les quelques flammes, qu’il y a, là, quelque part, sous la banquise. Sous le permafrost sibérien. De sa peau. De son corps. De son cœur. Et son front qui se pose sur le sien.

« Je vais t’aider, à oublier. »

Si tu es certaine, que c’est ce qu’il faut. Si tu es certaine, que c’est ce que tu veux. Vaska attrape la main de Yumi. Et la guide jusqu’à son cou. Son regard dans le sien. Les doigts de la japonaise, autour de sa gorge. Et pas un mot de plus. Il y a, déjà, les yeux qui tressautent. Et murmures. Tues-moi. Yumichka. Juste pour quelques secondes. Tues-moi. Ou essayes de le faire. Parce qu’après tout, ce n’est qu’une question de vie et de mort. Et que chaque chose est autre chose. Et ce soir, à cet instant précis. Ce qui me fait trembler. Ce n’est pas la bière. Ni la chaleur des bouts de cigarettes. Mais celle de tes lèvres, contre les miennes. La chaleur de tes doigts, contre ma gorge. La chaleur de la mort, qui est en toi. Et que tu poses, sur moi. Tues-moi. Embrasses-moi. Et je te ferais oublier. Un jour. Peut-être.  

Yumi Shinogaï
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Dim 5 Mai - 19:31


P A C I F Y meTell me you re the one i can call, even if you choke



Il faut me rendre meilleur, il faut me rendre docile.
Il faudrait que je puisse oublier, il me faudrait de nouveaux souvenirs.

...

Penché comme au-dessus d’une falaise, entre deux seins, entre deux ecchymoses. Sur les lèvres, un goût de vie, un goût d’poison. Amidon et houblon font la fête. La tête dans les étoiles, loin, ailleurs et paumé au-delà des astres. Les doigts glissant sur le satin, sur la peau, sur tout ce qui reste encore sur terre. Je redécouvre mon être, redécouvre ma réalité. Une inspiration, loin de ma parole et du poids quelle porte. Les doigts faisant s’écrouler d’avantage l’habit. Ornement sur ma peau, s’effaçant au fil du temps. Il glisse, glisse et moi dont. Je fond sur place. Mes cuisses tantôt écartés descendent du buffet avec lenteur. Et je touche terre sans trop y croire, relève la tête.
Et il y a toujours ce froid dans son regard ; ce rien. Mais il y a dans ce rien, un quelque chose. Une chose qui le pousse à avancer, à se déshabiller et à m’atteindre. Ce rien qui lui donne un air d’être vivant, ce rien qui lui donne cet air moins malade.

Je me sens déjà meilleur quand mon souffle se raccourcit. Je me sens déjà bien plus douce quand il me touche. Ce n’est pas un coup mais ça m’en a tout l’air. La douceur comme un uppercut. Un uppercut qui te prend aux tripes et t’empêches de respirer . La douceur balayant la température de sa main ; froide. La douceur quand ses doigts grimpent, réchauffent ma joue, et me tiennent fermement. Mon cou en sa possession, non, mon tout. Je me perd à lui, au rythme de son cœur, de son souffle, de sa main. Lui qui n’est d’habitude qu’un cadavre mouvant, lui qui d’habitude est un être malade, lui qui d’habitude n’est que Vasily. Dans le rien de son regard, il y a quelque chose de nouveau. Dans le rien de tout ceci, il s’passe quelque chose. D’abord, timide. Lèvres contre lèvres. Goût d’amidon et de houblon. Réconfortant. Des muscles faisant un bras de fer, s’échappant pour laisser à leur maître le temps de reprendre leur souffle. Lèvres contre lèvres ; le réchauffement climatique.

Un baiser qui dure et qui s’éternise. Un baiser qui guérit mes plaies. Et la chaleur de son front contre le mien, de son regard prenant le mien. J’ai moi, beaucoup de tendresse à son égard, beaucoup trop d’envie pour lui. Et ça va empirer, ça va s’accélérer. Ma main traîne contre sa peau, mes doigts autour de son cou. Déjà mort un bon nombre de fois, déjà ensevelit sous l’sable. Souvenirs de cette journée et de cette bataille. Il y avait de l’Eros ce jour-là mais pourtant Thanatos régnait. Il régnera toujours, mais pas maintenant. Non, maintenant, c’est à l’autre de danser. Il n’y a pas d’crépuscule, ni de sable, ni de mer salé. Seulement mes joues, seulement tes yeux qui crient. Et les miens qui répondent. Je vais t’embrasser. Je vais te tuer, doucement, tendrement.

Il a dit qu’il m’aiderait à oublier et je le crois. Je ne sais déjà plus. Qu’y avait-il de si dur, de si bouleversant. Qu’y avait-il pour justifier ce joyeux bordel. Je ne sais déjà plus et ce n’est pas grave. Ma main autour de son cou, je sers lentement. Désireuse de contrôle. Lèvres de nouveaux contre lèvres. Muscle rencontrant de nouveau son semblable. Il n’y a plus de timidité, il n’y a plus de rien. Il y a quelque chose et je veux le comprendre. Le kimono tombe définitivement à mes pieds. Nudité légère contre son torse. La chaleur de ma bouche glissant contre sa mâchoire, prenant des chemins inexplorés. Son oreille, ma langue contre son lobe. Mes dents. Mes doigts lâchent prises. Deux mains enveloppant sa nuque, et le tiennent contre moi. L’envie de caresser ton oreille de mes mots, l’envie d’y chuchoter des saloperies. J’ai envie mais j’y souffle seulement. Tendresse se mêlant à excitation. Souffle saccadé. Inspiration profonde. Je recule et me heurte au buffet. Toujours aussi proche l’un de l’autre, comme terre et lune prêt à s’affronter. Je le regarde, il me regarde. Le souffle est court et j’ai des étoiles dans les yeux. Je sais où je me trouve et c’est agréable. De bas en haut, je le détaille, me rapproche, souris doucement.

« Il m’en faut plus, pour oublier. »

Gourmande, les doigts rencontrant son ventre. La chair se tend, se détend, contre la sienne. Nombril contre nombril, les doigts tombant lentement.
Et je me sens un peu plus vivante. Sa chaleur, ma chaleur. Les morts dansent. Dans ma tête, il n’y a plus ce rien, ce vide, cette quête du mal pour le mal. Dans ma tête, ce soir, il n’y a pas la mort, il n’y a que toi. Cette main si précieuse contre ma peau. Cette main si forte. Cette main. . .
Un petit rire et mon visage retrouve le sien. Une étincelle, nouvelle. Un sourire, harmonieux. Transporté loin de toute merde. Je me redresse, atteint sa bouche, et un baiser, un nouveau, encore un autre, puis un dernier. J’expire contre lui et me décale. Ce n’est pas fini, non. Je prends sa main et l’attire avec moi. Pas à pas, je contourne le canapé, monte les escaliers, arrive dans mon intimité. Ma chambre, un petit bordel organisé. Je le lâche et part me noyer. Le matelas imprègne mes formes. Viens, le loup, vient t’imprégner de moi.

« T’attends quoi... »

La jeune fille, refaisant le même manège. Le dos courbé contre les draps, les mains dissimulant l’entre-jambe. Les cuisses écartées, le visage déporté. Je le fixe, lui sourit, lui murmures.

« J’ai besoin de toi... »
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Lun 6 Mai - 23:38
Des chiffres impairs

Des canettes, vides, attendent. Sur la table basse. La poubelle, ou des lèvres. Pour les vider. Mais rien ne vient. Comme cette mort, qui est la bienvenue. Mais qui ne vient pas. Les doigts autour de son cou. L’embrasser, ou le tuer. Finalement, c’est peut-être la même chose. Mais son kimono se retire. Comme la mer sur la plage. Emportant quelques grains de sables. Délaissant des coquillages. Sur le rivage. Les coquillages de sa nudité. Dans les bras du russe. Et cette langue et ces lèvres, qui viennent lui susurrer. Les vastes étendues d’eau. L’immensité du Pacifique. La mort. Les yeux en amande. Et de longs cheveux blonds. Et son souffle, chaud, qui glisse. Sur sa mâchoire, et son lobe, et son cou. Comme une brise, maritime, qui ne peut être contenue. Entre des mains. Vaska a l’envie. De glisser sa main, dans le dos de la japonaise. De venir y faire souffrir sa peau. Attraper l’une de ses omoplates. Presser sa chair. Comme un agrume. Le matin. Pour faire passer le goût de la vodka. Qui brûle le foie au chalumeau. Mais il la laisse faire. Poupée. De cire, de son, de neige. Et des crocs de chien de rue. Il lui faudra davantage que ça. Pour oublier. Le feu, le sang, les larmes. Elle veut. La sueur. De deux corps qui se lient. S’emmêlent, et s’entremêlent. Il lui en faudra plus. Et les doigts courent sur son ventre. Des insectes grouillant sur sa chair. Il ferme les yeux un instant. Et sa mâchoire, aussi. La mort est la bienvenue. Mais c’est elle qui viendra. C’est elle qui est là. Et il hume. Et tire à long trait. Son odeur.

C’est encore une histoire de chaleur. De mercure en hausse. Et les températures et les thermomètres, qui grimpent. De glace et de stalactites qui fondent. Et tombent. Quand il préfère les fraîcheurs hivernales. Mais elle. Elle fait tout fondre. Et, ses ongles sur sa peau, ses mains descendent. Sur son ventre. Il y a même, sur son visage, quelque chose qui n’était plus. Comme un rire, roulant le long de ses cordes, vocales. Un sourire, aussi. Comme des vestiges de temps ancien, de temps qui ne sont plus. Des temples antiques, des églises abandonnées. En ruine. Des mausolées, qu’il n’avait pas vu depuis longtemps. La mort est la bienvenue. Mais peut-être pas maintenant. Quand elle l’embrasse, quand il marche dans ses pas. Il y a des craquelures. Dans son monde. Qui s’ébrèche, qui s’abrège. Comme un château de cristal, un château d’émeraude. Et un chemin de brique jaune terne, jaune pisse. Et quelque chose gronde, à l’intérieur de ce baiser. Dans les entrailles. Les souterrains, de la place forte. Les marches de l’escalier grince. Le bois, matière vivante, travaille. Sous son poids. Quand il marche. Jusqu’à sa chambre. Sa chambre. Et elle, qui se noie, entre les vagues, des draps.

Et qu’est-ce qu’il attend ? Dans l’encadrement de la porte. Comme sur le pont d’embarquement. Quand le bateau est déjà à flot. Prêt à prendre le large. Il y a ces seins. Comme deux phares de voiture. Dans la nuit. Et ces cheveux jaunes qui dégoulinent sur le matelas. Des jambes écartées. Et des mains pour se cacher. Comme deux paumes posées sur les yeux. Elle s’offre. Aux regards, aux envies. Au désir, au délire. Au désespoir, aussi. Et lui a laissé une partie de lui dans ce salon. Un seul bras pendant à ses côtés. Et son regard, fatigué. Et ses lèvres, gercées. Blanc, comme un de ces fantômes d’opéra. Il n’y a de couleur que dans le noir de ses cheveux. Comme convalescent. Malade. Incurable. Mais il n’y a que des incurables, ici. Dans ce monde, dans ce pays, dans cette ville. Dans cet appartement. Dans cette chambre. Et elle a besoin de lui. Et lui, peut-être, d’elle. Yumichka. Qu’est-ce que tu fous ? Et lui, qu’est-ce qu’il fait. Quelques pas. Et un coup de pied, dans une porte qui claque. Derrière lui. Des genoux, qui rencontre le matelas. Une main, aussi. Quand il prends sa posture de chien. Qui vient bouffer les lèvres de la japonaise. Il serait temps. De lui donner ce qu’elle veut. De consumer les chandelles d’envie, qu’il y a dans ces deux corps. Et il n’y a pas que leurs lèvres qui se croisent. Il y a, aussi. Des souffles. Des jambes. Des bassins. Et des dents qui attrapent la lèvre inférieure, et tire dessus, un instant. Une seconde. Comme pour arracher des lambeaux de chair. Et sa bouche descends. Goûter d’autres morceaux de viande. Le cou. Les deux ondulations de sa poitrine. Et son ventre et tombe encore. Goûter le goût amer de sa cuisine. Lèvres contre lèvres. Comme des prémices. A la sueur. Qui la fera oublier. Qui les fera oublier. Quand ils s’additionneront. Comme deux chiffres impairs. Qui ne tombent pas juste. Qui ne tombent pas rond.
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Sam 11 Mai - 14:55
PANTOMIME « Je suis absente de moi-même »




Délicate comédie se déroulant à huis clos. Délicates attentions, lèvres affamées et échanges animaux. Il n’est plus question de donner à la réplique de l’importance, non. Il est question d’un jeu, de gestes et de passions inavouées. Une espèce de brume dans l’crâne, vision brouillée par la chaleur. Il était arrivé comme un chien, il avait sûrement faim. La gueule dévorée, puis le cou marqué. Le corps lentement dégusté, plus bas, toujours plus bas. Le marécage et le naufrage. Redressé comme réticente à l’idée de le voir se noyer, redressée, courbée, mordue.

Une scène réaliste faîte de mouvements brusques, vrais, originaux. Mais dans la brutalité, il y a de la douceur. De la douceur dans l’amer. Encore les eaux et avec la noyade, des inspirations profondes. Rouge pivoine, noir de passion. Une main s’échoue sur son crâne, une main qui tire comme pour l’en sortir. Mais non. Pas tout de suite. Je veux oublier. Alors pas tout de suite. Noie-toi encore un peu. Une pensée viscérale parce qu’il risque de s’y perdre, la peur aux tripes parce que je le laisse faire. Les lippes humides, le regard déporté, l’esprit déjà envolé. Un pied glisse sur sa chair, repousse son torse et je cherche son regard. Essoufflé et affamé.

Il n’y a rien à dire, non, il n’y a que des gestes à exécuter. Le corps qui ondule, se hisse à sa hauteur et ça recommence. L’impression de ne rien contrôler, l’impression d’apprécier cette sensation. Tout m’échappe quand je me mets à l’imiter. Des bouts d’peaux, d’épidermes salés. Entre mes dents, entre mes lèvres, contre mon muscle. Imaginons la beauté de notre représentation désespérée. Des mains qui collent à sa peau. Du tissu, toujours du tissu au sol. Précipité comme la marée haute et les tombants. Je vais y goûter moi aussi, au goût de sa cuisine amer. Mais pas trop longtemps car, j’ai l’humeur espiègle.

L’acte final. La catharsis. C’est moi le putain de dauphin. Réminiscence de ma tête sous l’eau, des strangulations et d’cet enfoiré de Thanatos. Y’a pas de délire d’argonaute dans cette scène à huis clos. Que des gestes, des regards, de la putain d’pantomime. Imagine la beauté de notre représentation amourachée. Une catharsis.

Et je m’échoue. J’ai décidé de laisser à Jack de la place sur ma planche. De la place dans ma vie. Pas de joyaux à la mer, pas de chaîne.
Le cran de regarder à ma droite ; il est là. Mon reflet dans sa rétine, le reflet d’une poupée à la chevelure déglinguée et aux traits apaisés. Les ecchymoses ont une nouvelle saveur. Les sourires, une nouvelle signification. Je glisse et me blottis contre lui, un instant, rien qu’une minute, ou deux. La respiration se régule, la sueur sèche. Et, je me redresse. J’ai la tête un peu lourde malgré la légèreté de mes maux. Le crâne encore embrumé, encore embué. Les fondations rouillées et le dos courbé. Je glisse sur les draps, passe sur son corps, récupère au petit meuble un paquet d’blondes et en allume une.

La fumée pour encens. L’odeur de tabac et de cramer. Odeur de maladie. Dans le corps, par le nez, de l’endorphine. Mon corps qui s’appose au sien. Comme deux p’tit vers. Amusé, je le regarde, lui sourit, touche à ses babines. Un baiser à celles-ci. Il fallait que je clôture notre jeu de marionnette, mais c’était bien trop malhonnête. Je ne veux pas que ça se termine. J’avais oublié, mais je suis obligé de me souvenir. La mort, le sang, la vie. Mon bras droit. Des excuses toutes trouvés, toutes faites, plus qu’à réchauffer.

De silencieuses paroles,

Mon bras droit devrait rester avec moi.. c’est-à-dire, que c’est dangereux pour moi, de rester ici, seule.

Du bruit, du bruit pour gâcher la pantomime. Je détruis tout, pourtant, derrière le chaos il y a quelque chose de beau.
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Lun 13 Mai - 23:56
Vodka scandinave

A la faveur de la lune. Des marées, d’endorphines. Qui rongent les récifs, des veines, du foie. Et d’autres organes. Enveloppés dans des lambeaux de chair. Qui s’érodent avec le temps. Le souffle court. Les poumons. Qui se gonflent, et se dégonflent. Un cœur qui bat, comme il ne battait plus. Depuis longtemps. Dans un amas d’os, cage. Thoracique. Des palpitations, jusque dans ce dernier bras qui vit. Le fantôme de l’autre. Exorcisé. Depuis la fin de l’hiver. Depuis l’adieu, aux immeubles soviétiques. Aux stalactites. Aux lacs gelés. Comme mort, à l’intérieur. Et là, quelque chose de vivant. En dedans. Vibration des atomes. C’était ça, la source de la vie. La perspective de la mort ? Et des draps et des corps moites ? L’occipital, en confiture. Comme après quelques doses de spice. Tout ça retombera. Comme la poussière sur les meubles. Comme la neige, sur la terre. Comme la mort. Et des cailloux, de l’espace, dans les océans. Des météores à Tcheliabinsk. Et lui, à Mayaku. Dans ce lit. Le lit. De Yumi. Mère des yakuzas. Merde. Encore une fois, cette absence de sens. Le souffle revient. Le souvenir, de sa chaleur, contre sa peau, reste. Le goût, de ses seins. Dans sa bouche. La langue glissant. Comme sur les têtes, des balles, de makarov. Entre les dents. Entre ses cuisses. Ecartées. Humides. Les mains, découvrant les formes de ses fesses. Il ferme les yeux. Le reste de l’esprit se diluant. Dans le silence. Et des restes d’hormones, bizarres.

La dernière fois, c’était. Il n’en savait plus rien. Et tout semblait, de toute manière, échapper à son cerveau. Et à sa mémoire. Comme des spores. Des nuages. De fumée. Qui s’étirent, s’étiolent. S’envolent. Il n’y avait plus que les ecchymoses, sur sa peau. Traces d’une soirée sur la plage. Et de la sueur, et des traces de griffure. Putain. Un flingue froid sur la tempe. Une détonation. Et le reste de la boîte crânienne, qui explose sur les couvertures. Et le sang qui s’étale, lentement. La mâchoire se serre. Un soupire franchit ses lèvres. Le chien, et elle. Qui achève le silence, d’une dague dans le dos. Rester ici. Avec elle. Le danger, de rester seul. Et tout ça sonnait comme autre chose. Surtout maintenant. Là, encore. Dans ces draps. Le cœur, palpitant. Bien que se calmant. Doucement. Un bloc de glace. Qui se refroidit. Après avoir fondu, un peu. Un bloc de glace. Qui a une envie, un besoin. De boire, un peu. L’odeur de nicotine. Emplit la chambre. Et le russe se redresse, s’assoit. Glisse ses jambes, et ses pieds tombent. Sur le bois. Le parquet. Rester ici. Avec elle. Le danger, de rester seul. Et tout ça sonnait comme autre chose. Qu’il ne pouvait pleinement concevoir. Il se lève. Et le sol craque, légèrement. Un peu comme une bûche, dans une cheminée.

« Je vais chercher à boire. »

Il y a, alors, les escaliers, et les couloirs. Pour en revenir. Seul, et dans un silence morbide. Dans ce salon. Merde. Les mains fouillent dans le sac à dos. Secouent des canettes de bières. Qui ne seront, jamais, assez fortes. Les bières d’ivrognes de son pays lui manquaient. Là. Maintenant. Tout de suite. Celles qui ne sont, d’ailleurs, pas véritablement des bières. Mais des mélanges abjectes. Comme des bombes, en pression. Liquides, dans le sang. Un soupire. Avant de fouiller, dans les placards. Pour trouver une bouteille. D’alcool fort. Et il n’y a que de la vodka. Scandinave. Putain. Une Finlandia, dont il envoie le bouchon. En travers de la pièce. Et l’attaque au goulot. Pour foutre le feu, à l’intérieur. Brûler l’œsophage, l’estomac, le foie, le cœur. Et la raison. Une légère grimace. Saloperie de scandinave. Mais il ne respire pas plus, avant d’y retourner. Entre le premier, et le deuxième, pas de pause. Et il grimpe, de nouveau, les escaliers, continuant de boire. Entre le deuxième verre, et le troisième, une petite pause, seulement. Et après, c’est selon le bon vouloir. Et il apparaît, dans le cadre. De la porte de la chambre. La bouteille à la main. De la vodka, sur les lèvres.

« J’irai chercher mes affaires demain. Mais achètes autre chose. Que cette scandinave de merde. Hm ? »

Et ses lèvres s’étirent. Humidifiées par l’alcool, elles craquent moins. Il est nu, et incomplet, devant elle. Il n’y a que des bleus, qui l’habillent. Des bleus, et des cicatrices. De cette vie, ou d’une autre. Le Japon. L’Ukraine. La Russie. L’épouvantail. Le chien galeux. Qui s’emmitoufle de pénombre. Pour en revenir à ce lit. A côté d’elle. Tout aussi nue. De la fumée, et de la nicotine, pour seuls vêtements. Il ne savait plus, finalement. Comment il devait la nommer. Comment, il devait lui parler. Comment, il devait se tenir, face à elle. Et à côté d’elle. La mère des yakuzas. Et lui, le clébard des ruelles moscovites. L’absurdité de cette situation. Il n’y a qu’une bouteille de vodka. Scandinave. Entre eux deux.
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