Ses mains passent sur son nez, ses joues, ses paupières, comme un puma ferait sa toilette. Il enduit sa peau d’un pigment bleu, du front jusqu’à la base du cou. Il se mire dans la glace, fait jouer les muscles de son visage, il est prêt. Il enfile son poncho à manches, vérifie les lanières de ses trois fourreaux, et sort des WC publics où il est enfermé depuis près de 20 minutes. La porte se referme derrière-lui et il rabat sa drôle de capuche. La nuit du NORD l’attend.
Il progresse tranquillement d’une rue à l’autre, reste visible et croise plusieurs personnes qui préfèrent changer de trottoir en apercevant l’étrange colosse qui arbore une énorme fleur de ginko brodée dans le dos. Il rôde ainsi une bonne partie de la nuit, simplement pour être vu, en attendant le bon moment, le juste instant où il dégainera une lame pour trancher la gorge d’un ennemi de The Dawn. En attendant il jouit de son petit numéro, de sa balade nocturne, et se répète le scénario avec allégresse.
A 4h du matin rien ne s’est présenté. Tant pis, il remet ça le lendemain, et le surlendemain. Et bientôt on parle de lui, forcément. La rumeur enfle, on raconte qu’il a dérobé ses trois katana à des Yakuza. Il les aurait tués à mains nues, étouffés entre ses gros doigts bleus. La chimère grandit encore et le sourire de Goro s’élargit. Il n’a pourtant encore rien fait, si ce n’est déambuler de façon énigmatique, en silence.
Il disparait plusieurs semaines et la petite hype fofolle ne redescend pas. Au contraire. Et puis un soir, celui qu'on appelle Blue Hands passe le seuil du fox & hounds pub.
Il progresse tranquillement d’une rue à l’autre, reste visible et croise plusieurs personnes qui préfèrent changer de trottoir en apercevant l’étrange colosse qui arbore une énorme fleur de ginko brodée dans le dos. Il rôde ainsi une bonne partie de la nuit, simplement pour être vu, en attendant le bon moment, le juste instant où il dégainera une lame pour trancher la gorge d’un ennemi de The Dawn. En attendant il jouit de son petit numéro, de sa balade nocturne, et se répète le scénario avec allégresse.
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