CHARLIZE ROSEBERRY
“it's just so weird. That someone had to die in order for me to live.Quartier
NORD
NORD
“id
en
tité
Surnom : Cha
âge : 28 ans
genre : Féminin
orientation : Poly
métier : Escroc - Conférencière dans le domaine du développement personnel - Gourou
origines : Aborigène Australienne
âge : 28 ans
genre : Féminin
orientation : Poly
métier : Escroc - Conférencière dans le domaine du développement personnel - Gourou
origines : Aborigène Australienne
“car
actère
“phy
sique
“his
toire
Le générique du journal de vingt heures défile sur les écrans de toutes les télévisions. Installé tranquillement dans leur canapé toutes ces épouses de grattes papiers écoutent la belle présentatrice du journal télévisé, en attendant que leurs hommes rentrent du travail l'air hagard et l'haleine putride. Je me demande si elle a eu son poste en écartant ses minces cuisses blanches ou par un diplôme issu d'une prestigieuse faculté. Un beau minois qui est passé sous le bistouri pour correspondre à ses critères de beauté fait de silicone. Sa voix est énervante, trop aiguë pour être naturelle, le faux dégouline de son être, à peine masqué. Une mascarade qui est faite pour entrapercevoir les rouages derrière l'écran, sans vraiment les montrer. Avec ces dents tordues considérées comme mignon elle débite le sommaire de son journal. Je suis son invité spécial, son petit animal de foire, à la peau caramel. Une douceur qui se glisse dans leur vie amère.
Les minutes passent et les titres s’enchaînent, les nouveautés sont aussi vite oubliées que la secrétaire d'un homme politique qui ouvre trop fort sa bouche, hurlant à l'injustice de son sexe. Je bas des cils devant la caméra qui me braque pour sonder mon âme. J'entends ce cœur qui n'est pas à moi battre dans ma poitrine. J'ai laissé le mien dans le désert rouge, là où les dingos marchent des kilomètres durant pour trouver un point d'ombre. Une vie sous la chaleur d'une caravane perdue au milieu de nulle part, où la fraîcheur de la nuit était inexistante hormis sous le métal où je glissais mes cuisses pour gagner quelques billets savamment glissés ici et là. Un véritable poison aux yeux de chat et à la peau d'un caméléon qui s'infiltrait dans des lits pour dépouiller des époux qui se sont entassés par dizaines. Il y avait eu les doux sobriquets, les noms d'oiseaux et des noms inconnus, jusqu'à celui-ci qui me colle à la peau depuis quelques années, maintenant. La plus belle escroquerie que j'avais monté, devenir un dieu.
Les questions ont été pré-établies pour que je puisse y répondre en japonais et éviter l'intervention d'une tierce personne en qui je n'ai pas confiance. De bleu et d'or je réponds à ces questions. Elle me parle des conférences sur le développement personnel que j'effectue à travers le pays, des buts et des aboutissements. Mon discours est bien rodé, aux ficelles semblables à celles d'un politicien qui tient une marionnette. J'enchaînais sur la sortie imminente de mon livre, un ouvrage dont la prose n'était pas le sujet, mais son contenu. Le développement personnel, une thématique aussi large et incertaine, une faille dans laquelle je m'étais insérée tel un poison. A l'oreillette, un journaliste trop zélé se permet de changer les questions, comme s'ils cherchaient à mettre en avant une faille dans mon être, dans cette structure pyramidale qui se nourrit du fric des pauvres âmes sous un discours de paix et d'amour. Je ne comprenais pas tous les mots, le vocabulaire me manquait, un silence s’installait sur le plateau, excusé pour des problèmes techniques, puis une délivrance s'en vient.
Un flash info vient d'arriver. La ville brûle. Le cœur névralgique de la ville vient d'exploser. Il est temps de mettre fin au train-train quotidien de ces pauvres âmes esseulées pour leur afficher les premières images de l'accident, de suivre pas à pas l'affaire. Dommage, l’interview ne s'est pas terminée correctement pour parler de la construction de l'institut Maenad. De ces pauvres propriétaires mis à mal, pour racheter leur terrain et construire cette Éden digne d'un Sodome et Gomorrhe. Lorsque la caméra s'éteint je souris, heureuse de profiter de ce chaos qui s'installe dans la ville. Le temps est venu pour la ville de pousser des évohés bacchiques, de laisser la folie des ménades donner naissance à un nouveau Dieu, moi.
Les minutes passent et les titres s’enchaînent, les nouveautés sont aussi vite oubliées que la secrétaire d'un homme politique qui ouvre trop fort sa bouche, hurlant à l'injustice de son sexe. Je bas des cils devant la caméra qui me braque pour sonder mon âme. J'entends ce cœur qui n'est pas à moi battre dans ma poitrine. J'ai laissé le mien dans le désert rouge, là où les dingos marchent des kilomètres durant pour trouver un point d'ombre. Une vie sous la chaleur d'une caravane perdue au milieu de nulle part, où la fraîcheur de la nuit était inexistante hormis sous le métal où je glissais mes cuisses pour gagner quelques billets savamment glissés ici et là. Un véritable poison aux yeux de chat et à la peau d'un caméléon qui s'infiltrait dans des lits pour dépouiller des époux qui se sont entassés par dizaines. Il y avait eu les doux sobriquets, les noms d'oiseaux et des noms inconnus, jusqu'à celui-ci qui me colle à la peau depuis quelques années, maintenant. La plus belle escroquerie que j'avais monté, devenir un dieu.
Les questions ont été pré-établies pour que je puisse y répondre en japonais et éviter l'intervention d'une tierce personne en qui je n'ai pas confiance. De bleu et d'or je réponds à ces questions. Elle me parle des conférences sur le développement personnel que j'effectue à travers le pays, des buts et des aboutissements. Mon discours est bien rodé, aux ficelles semblables à celles d'un politicien qui tient une marionnette. J'enchaînais sur la sortie imminente de mon livre, un ouvrage dont la prose n'était pas le sujet, mais son contenu. Le développement personnel, une thématique aussi large et incertaine, une faille dans laquelle je m'étais insérée tel un poison. A l'oreillette, un journaliste trop zélé se permet de changer les questions, comme s'ils cherchaient à mettre en avant une faille dans mon être, dans cette structure pyramidale qui se nourrit du fric des pauvres âmes sous un discours de paix et d'amour. Je ne comprenais pas tous les mots, le vocabulaire me manquait, un silence s’installait sur le plateau, excusé pour des problèmes techniques, puis une délivrance s'en vient.
Un flash info vient d'arriver. La ville brûle. Le cœur névralgique de la ville vient d'exploser. Il est temps de mettre fin au train-train quotidien de ces pauvres âmes esseulées pour leur afficher les premières images de l'accident, de suivre pas à pas l'affaire. Dommage, l’interview ne s'est pas terminée correctement pour parler de la construction de l'institut Maenad. De ces pauvres propriétaires mis à mal, pour racheter leur terrain et construire cette Éden digne d'un Sodome et Gomorrhe. Lorsque la caméra s'éteint je souris, heureuse de profiter de ce chaos qui s'installe dans la ville. Le temps est venu pour la ville de pousser des évohés bacchiques, de laisser la folie des ménades donner naissance à un nouveau Dieu, moi.
avatar © Nikitabinda
by SUGAR BAE
by SUGAR BAE