kim hojoo
“la curiosité cette vilaine elle est pourtant taquine quand elle s'y met.SUD
“id
en
tité
âge : vingt quatre
genre : homme
orientation : bisexuel
métier : parfumeur & chimiste
origines : coréen
t’envoles
croques la vie.
(à pleines dents, tu lui arraches même ses souvenirs)
elle te rappelle tant et trop de choses et te voilà tout souriant
satisfait par ta curiosité (pourtant quelques fois elle voudrait pleurer)
mais chut.
ton index droit s’agite.
tic.
toc.
de gauche à droite,
tu interdis.
tous ces secrets sont à ta gourmandise,
ton rictus a d’ailleurs déjà fait son nid.
tu es la joie hojoo la joie et ses alliées,
folie excitation passion et dévergonde
le cœur embaumé l'agitation comme crédo
deux mains à jamais plongées dans l’avenir
tu y vois tant de réussite (de quoi noyer tes poumons de roses et boutons dorés)
pâquerettes et fleurs de neige toujours,
et encore,
le même sourire scotché aux lippes.
hojoo.
dont le nom s’étale tel un filet de miel le long de nos langues
(la tienne est bien pendue)
on n’y lit pourtant que trois pauvres lettres…
quel génie de satisfaire tant de bouche simplement par deux syllabes sucrées
on en oublie toutes tes illusions pragmatiques.
les lueurs du soleil donnent l’ombre à de jolis flacons,
tu t’étends, de par les mots de par l’art de pas ta diction toute entière,
t’embaumes t’enflammes t’enfumes et fumes.
et demain le monde dévorera tout les talents de la nuit.
dessein comme la terre lune comme l’esprit.
« hojoo ? lui-même. c’est déjà beaucoup. »
“car
actère
“phy
sique
habillé de ses fissures
ne reflètent pas grande symétrie dans la beauté de tes yeux nus
hojoo tu n'es pas parfait.
tu as de ces rides qui se nichent sitôt qu’on s’habitue trop à sourire,
les cheveux en bataille malheureusement foulés comme la paille
ils frictionnent et se raidissent, les couleurs (trop créatives)
de nos jours
font ravages.
façonner la carte de tes grains de beauté ne rendrait pas justice
à toutes ces petites choses qui peignent un homme comme tu es
demandez plutôt.
“his
toire
hojoo tu es doué.
les idées sont des torrents
ton imagination même perle sur tes doigts à l’image d’une pluie si fine,
ton parfum est exquis.
les chemins du passé aussi.
quel est-il, d’ailleurs ?
milles sourires comme cadeaux à croire que tu n’es riche que de ton euphorie,
l’enfant jamais calme tant occupé qu’il en oublie la nature de ses propres désires,
tu te couves dans le luxe d’odeur affectionnées, parfois,
il est vrai,
teintées (à défaut d’avoir des lys)
de quelques poudres blanches (qu’on ne recommande pas aux gavroches)
est-ce de là que tu tires tout ce génie qui te fait roi ?
encore et toujours tu badines
c’est à ne plus savoir
tes dires endorment où se déguisent-ils
l’esprit subtil
de quelques allégories si légères
qu’elles se reposent sur les méninges
jusqu’à couver n’importe laquelle des oreilles trop attentives ?
ils sont trop curieux et toi bien loti dans l’ivresse de ta propre sagesse tu les regardes de loin
les ongles sont déjà rongés, on y voit plus que la peau…
et c’est bien fait.