N
M

la petite citation

qui fait

grave du bien dans le kokoro

Mayaku

Mayaku, l’idyllique ville nippone, n’est plus. Les guerres de gang, l’avidité et la convoitise du pouvoir, la folie et les flammes, ont tué ce paradis. Et bientôt, ça sera votre tour.
 

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Jeu 25 Avr - 0:14

       

     

Molly M. Sloane

“La réalité parvient à travers l’écran de la télé, et cette réalité-là tend à devenir plus réelle que vos vies."

       
 
Quartier
OUEST

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en
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Surnom : :hearts:
âge : 29 ans.
genre : Féminin.
orientation : Bisexuelle.
métier : Membre du CA « Chouette » de Hisho.
origines : Américaine.




Les lumières de la ville. Brillent pour moi. Et le monde sait, déjà, à quoi s’attendre. Mon nom, à la télévision. Et à la radio, dans la presse, et sur internet. Les diagnostiques de psychologues. Une addiction à l’alcool. Et la fumée des cigarettes. Mégalomaniaque. Qu’importe, je suis la réalité. Et mes mots la définissent. Je suis le mensonge, et le vrai. Volage, et roublarde. Goupil, tel le renard. Une pointe de nihilisme, quand je sais que tout est absurde. Que rien n’existe, que tout est construction et vue de l’esprit. Conteuse, lorsque je bricole, mon siège, dans le monde. Arrogante et fière. Séductrice et méprisante. Le poison. Et son remède. Le fouet, et la caresse. Un goût pour la littérature, la philosophie, pour la domination aussi. De l’ironie, dans les modulations de la voix. Enjôleuse. Dangereuse. Un peu de Vénus, une pointe d’Athéna. La chouette, sur l’épaule. Je souris. Et me serre un dernier verre.

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Je crache. L’eau de mon bain, et de mes poumons. Le rose de mes cheveux qui se noie, dans l’eau. Et le whisky, qui se mêle, à ma salive. Regardes-moi. Mes lèvres dégoulinent. Du rose, du vert, du bleu. Des couleurs. Qui se posent, et s’impose, au rythme de mes baisers. Et ce qu’il y a de plus beaux, c’est le rose. Dans les lentilles de contact. Bonbon, pâle, fuschia. Il y a quelque chose de la femme, et de l’enfant, qui joue, entre les buildings, sur les trottoirs, et les pavés. Lolita, et le swing de mes hanches qui s’élancent. La tendresse de mes doigts qui s’étendent. Nuances séductrices, excès érotiques. La forme des seins, dans l’eau. Regardes-moi. C’est pornographique. Flamand, et fleur de cerisier. Et même le bout de mes ongles, roses. Mon cœur, mes os et mes entrailles. Quelque chose même dans mon parfum, mélange d’alcool et de sucre. C’est même morbide, ce romantisme. La fatalité ne se pare plus de noir. Et sa couleur nouvelle est le rose. Je suis là. Et tout n’est pas rose, sauf moi. Regardes-moi.


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Du jazz. Et des lumières, criardes. Emplissant la nuit de ma naissance. Ces putains de pachinkos ont plus de voix que moi. Les trompettes, et la contrebasse, aussi. Les pleurs, on ne les entend pas. Les larmes, on ne les voit pas. Et c’est comme ces arbres qui tombent, dans une forêt, dans le fin fond du monde. Ils n’existent pas. Et moi non plus. Tokyo est trop grand. Trop de bruit. Shibuya. Chacun attends que le rouge tombe, et que le vert vienne. Pour traverser la route. Passage piéton, clouté, et dessiné sur le macadam. Route tracée. Allégeance au tempo. Suite d’accords fixes, et prévisibles. Bebop et modal. J’ai huit ans. Et je vois, à travers les écrans. Que les contre-cultures sont cultivées. Que les ruelles amènent aux rues. Et les rues, aux boulevards. Que la marginalité n’existe que par rapport à la marge. Que l’originalité est banalité. Que dehors, c’est dedans. Et inversement. Le chaos est structuré, l’anarchisme est politique. Le voisin du dessus est le même que celui du dessous. Monochrome social. Et je regarde la mer. Gouttes d’eau, et molécules, qui s’étendent, jusqu’aux rives américaines. Tout organisme tend à sa propre destruction. La fin est écrite. Scénario de série B. Ils bricolent dans l’incurable. Et se réconforte avec des mensonges. Ceux de l’esprit. Ceux des caméras, et de la radio. Merci papa. Merci maman. J’ai douze ans. Un encodage génétique semble à tant d’autres. Comme vous. Et rien qui ne me possède pas. Grain de riz. Grain de sable.

Si les gens survivent. C’est grâce aux histoires. La littérature, la peinture. Le cinéma. Et les médias. Je baigne dedans. Sous les projecteurs. Entre les mots. Ma mère écrit, des choses vraies, mais qui ne le sont pas. Mon père récite des textes, joue un personnage, devient ce qu’il n’a jamais été, ce qu’il ne sera jamais. Auteure, acteur, menteur. Suspension de l’incrédulité. Et le monde y croit, préfères y croire, mais tout est truqué. Les dès sont pipés. La partie, gagnée, avant le premier coup de sifflet. Je monte sur les planches. J’ai quatorze ans. Moi aussi, je me déguise. Je vis autrement. Le metteur en scène organise, dans ce qui ne peut être organisé. Ce n’est pas seulement l’art, c’est notre mode de vie. Qui est régit par des règles. Qui n’existent pas vraiment. Le cosmos. Moi aussi, je mens. Et ce mensonge devient vérité. Le temps d’une représentation. Le temps d’une pièce. Shakespeare. Koltès. Calderon. Marlowe. Goethe. Camus. Je grandis, j’invente. Rétablis des choses qui n’ont jamais été. Et même à l’école, et plus tard, dans les études, personne n’est vraiment honnête. Prends ça comme un jeu. Jeu de masque. D’identité. Travestissement. On s’épuise à devenir quelque chose, parce que nous ne sommes rien. Comme une partie d’échec. Où tout le monde veut être la reine, ou le roi. Mais pourquoi vouloir être un roi, quand tu peux être un dieu ?

Ma croissance, devant des caméras, et autant de regards, depuis que je suis petite. Ordinateur à la maison. Internet dans la poche, dans mon téléphone portable. Société technologique. Mes parents se sont installés ici, dans un monde nouveau, pour eux. Je suis née, dans ce monde nouveau. Mais le monde vieillit. Devient obsolète. J’ai vingt ans. Et je sais que c’est sur la dépouille du vieux que fleurit l’avenir. Jusqu’à ce qu’il soit, lui-même, périmé. Il faudra savoir d’où vient le vent, à ce moment, pour tourner avec. Et le seul point commun, c’est les histoires. Et comme elle modèle le monde, je raconte les miennes. Des éditos dans les journaux. Des sondages pour manipuler l’opinion. Je construis ce qui est vrai. Et quelques autres vautours aiment ça. Tant mieux. Je grimpe. Et m’envole. Jusqu’à Hishō. Tout en haut. Des buildings, avec un balcon sur les toits de la ville. Laissant Tokyo derrière moi. Pour Mayaku. Ils ont besoin d’une histoire. D’une belle histoire. Et c’est ce que je leur donne. J’écris le monde. Et d’autres écrivent sur moi. Blasphème et calomnie. Je suis, tantôt le diable dans la boîte à musique, tantôt la victime qui se venge. Il y a des histoires vraies, et des fausses. Mais ces notions n’ont rien à voir avec le réel. Puisque c’est l’humanité qui le construit. Il n’y a pas d’Histoire, ni d’histoires. Seulement des mythes, qui grouillent et se répandent. Comme des vers. J’ai vingt-cinq ans.

Je n’aime pas le jazz. Je le préfère libre. Dans une improvisation constante. Celui qui assume le chaos. Et essaye d’en tirer une mélodie. C’est plus en phase avec ce qui m’entoure. Et je suis douée. Objectivement, je suis douée. Je distribue mes histoires comme des pains bénis. Des hosties de messe, sur le bout de la langue, dans le fond de l’estomac. Je suis la méchante de l’histoire, ou bien l’héroïne. Dans les veines. Un verre de whisky dans les mains, je regarde les lumières, criardes, de la ville. Les putains de pachinkos n’ont pas plus de voix que moi. Ce pays n’a jamais été le mien, mais le sera peut-être. J’ai vingt-huit ans. Je suis Pline l’Ancien, et Hérodote. Je suis le réel, et son inverse. La falsificatrice qui lance les alertes. Une scribe dans un grand bureau. Thot derrière mon écran d’ordinateur. Auteure et actrice. Je suis la chouette, dans le milieu de la nuit.


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Jeu 25 Avr - 10:34
Coucou beauté 8). :hearts:
Pour l'instant, cette fiche est un régal pour les yeux. Molly va être, ma nouvelle, meilleure, amie.
Enfin, tmtc 8).

Bienvenue une seconde fois ! :hearts:
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Sam 27 Avr - 1:42
    Hi beauty. :stupidsmileyface: :hearts:

    For the moment, this is a fkin' feast for the eyes. Molly will be, my new, girl, friend.

    U know what i mean :stupidsmileyface:

    Welcomed u twice! :hearts:

    Non.
    Non.
    Non.
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Dim 5 Mai - 16:09
Une semaine plus tard. Molly vous remercie :hearts:
Pour la validation, et l’amour que vous me donnez. C’est vous qui êtes un régal pour les yeux ! On se retrouve rapidement en Rp, héhé. Hisho will reign Mayaku, bitches. And u r not ready for that. Love u, blyat ! :hearts:
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Dim 5 Mai - 17:22
    hâte d'écrire avec toi. vraiment. ❥ ❥
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