Vasiliy Ivanova
“Qui ne voit pas la mort en rose est affecté d'un daltonisme du coeur.Quartier
QUARTIER EST
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Surnom : Vaska, Vass', Chaperon Rouge, Blaireau, Clébard, Le ruskov, Le rouge, Le drogué...
âge : 25 ans.
genre : Masculin.
orientation : Hétérosexuel.
métier : Pianiste & Yakuza
origines : Russe.
âge : 25 ans.
genre : Masculin.
orientation : Hétérosexuel.
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Tâche noire, sur un linceul blanc. Vaska est un amas, de pigments maussades, qui meurt dans la neige, dans les steppes, entre les arbres, et dans quelques ruelles glauques. Un gosse indésiré, indésirable, et sans désir. Un gosse qui fond, comme du sucre dans du café, et qui apprend à aimer la bière, amère, et la vodka qui brûle la gorge, l’œsophage, et l’estomac et le cœur. Juste une étoile, pâle, qui naît, qui vit, et qui meurt. Le double d’une autre, étoile, dans le même utérus. Une naissance, dans des agglomérats de béton armé, dans les décombres de l’union des républiques socialistes soviétiques, dans le cadavre du communisme. Le rouge tombe, sous le blanc, sous le bleu, du ciel, gris. Des gamins grimpent, à quatre pattes, sur les T-80, et d’autres montent, deux à deux, l’escalier social. La société s’élance dans le libéralisme, s’engouffre dans le capitalisme, fout le pied à l’étrier, dans un piège à loup, dévorant la dépouille de l’ancien monde. Un père qui plonge dans le trafic de reliques communistes, dans la vente des premiers chewing-gum, des premières cigarettes. Lucky Strike. Et une mère, qui s’élève, dans les sphères rutilantes, des oligarques, de la sueur au creux de la nuque, de la salive sur le bout des seins, et brille, dans des nuits tièdes. D’ivresse. Et d’excès. Une dégringolade. Un univers qui chute. Des utopies qui crèvent dans des hivers rudes. Quand tout ce qui l’entoure. Est pourri. Jusqu’à la moëlle. Et lui aussi, déjà, quand il tient les murs, en allumant ses premières clopes, à l’annonce de ces douze ans.
Comme un chien errant, dans les rues de Moscou. Un conte de fée russe. Il y a l’école, il y a l’ennui. L’errance, les disputes, et la violence. Et le noyau familiale qui éclate, explosion nucléaire. Des ongles qui déchirent le visage de papa, des bleus qui maquillent le minois de maman. Les soupirs entre les lèvres de Vaska, et la lassitude dans ses yeux de glace. Et sa sœur, qui montre les crocs, et s’affirme, à la force des phalanges. Entre les blocs. Car le monde est malade, qu’il n’existe pas de traitement, pas de chimiothérapie, et qu’il faut s’en contenter. Et se résigner à un passé qui n’est plus, et à un avenir qui n’est pas. Le père disparait, la mère continue de tapiner. Il ne reste que la neige, qui fond au printemps, et le béton armé. Les particules de pollution dans l’atmosphère. Un drapeau, bleu et blanc et rouge. Qui ne symbolise rien. Qui claque dans le vent. Comme une menace. Dans la brise.
A droite, la musique. Et à gauche, la drogue. Le spice, la résine de cannabis, le shit, le pneu. Tchernobyle sur le canapé. Les doigts de Vaska s’articulent et glissent sur les touches d’un piano. Et sur la bombe de peinture. Il marque, sur les murs gris, un numéro de téléphone, et un pseudonyme. Le chaperon rouge. Le frère, et la sœur, dans un trafic de drogue. De petite ampleur. Mais le smog, il s’étend, et s’épaissit. Il a seize ans. Et des billets de banque sous le matelas. Hooligan, des hématomes sur la tronche, et la violence dans le sang. Le fruit de son environnement. Nature morte. Pomme véreuse et raisin gâtée. Les ravages, peint par le Caravage. Une histoire de film, acerbe et critique. La raison, on la fait sauter avec des stupéfiants dans les artères. Comme les molaires. Comme la planète entière. Et la mafia n’est pas loin. Au coin de la rue, dans des bureaux, les institutions publiques, les sphères politiques. Dans le lit, de la génitrice. De l’autre côté de la porte. C’est elle qui toque. Ce n’était qu’une question de temps. Un compte à rebours. Un combat, perdu d’avance, contre les dieux.
La prison. Ou l’armée. Vaska se rase le crâne, pour quelques mois. Il y a le corps, qui endure, et les corps, écorchés. Des symphonies jouées avec de la poudre, avec du plomb. L’autorité, les ordres, la guerre, la mort, et la Crimée. Une explosion, un bras qui n’est plus là, membre fantôme. Et un retour au béton armé des cités moscovites. A sa sœur, qui est encore là. Et le spice, toujours quelque part. Car l’argent sale est plus simple à gagner. Pas de réveil matin. Pas de soumission à un boss, qui bosse pour un autre boss, qui s’en fout. Pas de troncature de la personnalité. Retour aux mêmes problèmes. Mais estropié. La mâchoire se serre, et la musique se complexifie. A droite, la drogue. Et à gauche, plus rien. Si ce n’est une douleur lancinante. Une haine qui se décuple. Une rancœur qui le grignote. Des histoires de troubles à l’ordre public. Vaska balance une canette de bière bas de gamme dans une poubelle. Et son téléphone, sur écoute. Le FSB n’est pas loin. Au coin de la rue, dans des bureaux, les institutions publiques, les sphères politiques. Dans le lit, de la génitrice. De l’autre côté de la porte. Et c’est elle qui toque. Ce n’était qu’une question de temps. Un compte à rebours. Un combat, perdu d’avance, contre les dieux.
Et quand il n’y a plus d’armée, il ne reste que la prison. Ou l’exil. Sa sœur se tire en Amérique. Vaska se dit que l’innocence des japonaises calmeront, peut-être, ses démons sinistres. Derrière, la blancheur des neiges, des vodka claires comme la Neva. Une famille cinglée, le souvenir de quelques filles, l’odeur de la poudre, des traînées de sang. Le chaperon rouge, et son panier sanguinolent. Devant, l’inconnu, un retour à zéro. Une réinitialisation. Mais plus les choses changent, et plus elles se ressemblent. Dans son corps, du sang de lâche, du sang d’ivrogne. De l’ADN de droguée, des atomes de violence. Dans la misère, le clébard de Moscou s’assoit derrière un piano. Il joue et chante. Melody Gardot, Tom Waits, et Norah Jones, et d’autres conneries. Pour les yakuzas. Jusqu’à ce qu’on lui parle de drogue. Jusqu’à ce qu’on lui propose un travail, mieux payé. Plus les choses changent, et plus elles se ressemblent. Le chaperon rouge n’est jamais loin. Là. Quelque part, derrière la porte.
Comme un chien errant, dans les rues de Moscou. Un conte de fée russe. Il y a l’école, il y a l’ennui. L’errance, les disputes, et la violence. Et le noyau familiale qui éclate, explosion nucléaire. Des ongles qui déchirent le visage de papa, des bleus qui maquillent le minois de maman. Les soupirs entre les lèvres de Vaska, et la lassitude dans ses yeux de glace. Et sa sœur, qui montre les crocs, et s’affirme, à la force des phalanges. Entre les blocs. Car le monde est malade, qu’il n’existe pas de traitement, pas de chimiothérapie, et qu’il faut s’en contenter. Et se résigner à un passé qui n’est plus, et à un avenir qui n’est pas. Le père disparait, la mère continue de tapiner. Il ne reste que la neige, qui fond au printemps, et le béton armé. Les particules de pollution dans l’atmosphère. Un drapeau, bleu et blanc et rouge. Qui ne symbolise rien. Qui claque dans le vent. Comme une menace. Dans la brise.
A droite, la musique. Et à gauche, la drogue. Le spice, la résine de cannabis, le shit, le pneu. Tchernobyle sur le canapé. Les doigts de Vaska s’articulent et glissent sur les touches d’un piano. Et sur la bombe de peinture. Il marque, sur les murs gris, un numéro de téléphone, et un pseudonyme. Le chaperon rouge. Le frère, et la sœur, dans un trafic de drogue. De petite ampleur. Mais le smog, il s’étend, et s’épaissit. Il a seize ans. Et des billets de banque sous le matelas. Hooligan, des hématomes sur la tronche, et la violence dans le sang. Le fruit de son environnement. Nature morte. Pomme véreuse et raisin gâtée. Les ravages, peint par le Caravage. Une histoire de film, acerbe et critique. La raison, on la fait sauter avec des stupéfiants dans les artères. Comme les molaires. Comme la planète entière. Et la mafia n’est pas loin. Au coin de la rue, dans des bureaux, les institutions publiques, les sphères politiques. Dans le lit, de la génitrice. De l’autre côté de la porte. C’est elle qui toque. Ce n’était qu’une question de temps. Un compte à rebours. Un combat, perdu d’avance, contre les dieux.
La prison. Ou l’armée. Vaska se rase le crâne, pour quelques mois. Il y a le corps, qui endure, et les corps, écorchés. Des symphonies jouées avec de la poudre, avec du plomb. L’autorité, les ordres, la guerre, la mort, et la Crimée. Une explosion, un bras qui n’est plus là, membre fantôme. Et un retour au béton armé des cités moscovites. A sa sœur, qui est encore là. Et le spice, toujours quelque part. Car l’argent sale est plus simple à gagner. Pas de réveil matin. Pas de soumission à un boss, qui bosse pour un autre boss, qui s’en fout. Pas de troncature de la personnalité. Retour aux mêmes problèmes. Mais estropié. La mâchoire se serre, et la musique se complexifie. A droite, la drogue. Et à gauche, plus rien. Si ce n’est une douleur lancinante. Une haine qui se décuple. Une rancœur qui le grignote. Des histoires de troubles à l’ordre public. Vaska balance une canette de bière bas de gamme dans une poubelle. Et son téléphone, sur écoute. Le FSB n’est pas loin. Au coin de la rue, dans des bureaux, les institutions publiques, les sphères politiques. Dans le lit, de la génitrice. De l’autre côté de la porte. Et c’est elle qui toque. Ce n’était qu’une question de temps. Un compte à rebours. Un combat, perdu d’avance, contre les dieux.
Et quand il n’y a plus d’armée, il ne reste que la prison. Ou l’exil. Sa sœur se tire en Amérique. Vaska se dit que l’innocence des japonaises calmeront, peut-être, ses démons sinistres. Derrière, la blancheur des neiges, des vodka claires comme la Neva. Une famille cinglée, le souvenir de quelques filles, l’odeur de la poudre, des traînées de sang. Le chaperon rouge, et son panier sanguinolent. Devant, l’inconnu, un retour à zéro. Une réinitialisation. Mais plus les choses changent, et plus elles se ressemblent. Dans son corps, du sang de lâche, du sang d’ivrogne. De l’ADN de droguée, des atomes de violence. Dans la misère, le clébard de Moscou s’assoit derrière un piano. Il joue et chante. Melody Gardot, Tom Waits, et Norah Jones, et d’autres conneries. Pour les yakuzas. Jusqu’à ce qu’on lui parle de drogue. Jusqu’à ce qu’on lui propose un travail, mieux payé. Plus les choses changent, et plus elles se ressemblent. Le chaperon rouge n’est jamais loin. Là. Quelque part, derrière la porte.
Original © Entrepreneurial
by Vaska
by Vaska