N
M

la petite citation

qui fait

grave du bien dans le kokoro

Mayaku

Mayaku, l’idyllique ville nippone, n’est plus. Les guerres de gang, l’avidité et la convoitise du pouvoir, la folie et les flammes, ont tué ce paradis. Et bientôt, ça sera votre tour.
 
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Ven 7 Juil - 1:44
« Si tu veux découvrir
Toutes les voluptés
Ne convoque pas ta conscience. »




_Cine-théâtre_Soirée mondaine_20 heure_Salle de réception_


C’était à croire que j’aimais vraiment les mondanités. Pourtant il n’en était rien. Mon seul réconfort dans ces lieux résidait dans les corps qui m’approchaient et la nourriture qui je devais bien l’admettre relevait d’un certain bon goût. J’avais pour une fois coupé cours au « bon sens de la bienséance » en ne venant pas habillé « comme il faut ». Oui, je faisais tâche dans mon habit traditionnel, néanmoins, une tâche que certains semblaient apprécier.
J’appréciais quant à moi la décoration raffinée de l’endroit, cette grande salle qui respirait le luxe, au début tout du moins. Il me semblait les tentures pourpres commençait à oppresser la salle.Ou était-ce moi qui étouffais ? En quel honneur ce cocktail avait-il lieu déjà ?
Si vous voulez bien m’excuser. Je me levais promptement du siège que j’occupais depuis quelques temps, tout sourire. coupant court à une conversation des plus soporifiques mené par des sexagénaires bornés. Accompagnés de leur compagne d’une vingtaine d’années servant seulement à être exposée tel des trophées. Trophées attirants de l’extérieur mais que je devinais vide sous tout leur maquillage et le peu de vêtements qu’elles portaient. au même niveau qu’une discussion sur la pluie et le beau temps.
Traversant la salle en direction des toilettes des hommes, je scrutais une nouvelle fois la foule. Au mois l’assemblée semblait diversifiée cette fois, plus ou moins.


_Toilettes des hommes_


Une légère lumière claire et des murs beiges. Je me dirigeais vers les vasques et apposais mes mains sur le meuble en marbre. Mon reflet me toisait en silence, un fin film de transpiration sur le visage et un teint rougi. Je tâtais mon front du dos de la main à la recherche d’une fièvre éventuelle, en vain , je n’étais pas médecin, loin de là et ma température émanent de mon front devait être quasi identique à celle de ma main non? Bien que le partie du corps dont émane le plus de chaleur soit la tête, d’où l’utilité de porter des bonnets en hiver…. Je coupais toutes ces divagations en me rinçant le visage. De l’eau coulait le long de mes bras et venait mouiller mon habit mais peu m’importais à ce moment là. Je renouvelais l’opération une fois, puis deux. Un bruit de porte se fit entendre. Je relevais la tête comme prit en flagrant délits, bien qu’à part le visage et les manches trempés il n’eut alors rien d’extraordinaire.
L’eau du robinet se coupa et je croisais le regard d’un jeune homme dans le reflet du miroir. Depuis quand était-il présent? Il semblait légèrement plus jeune que moi et sur le moment je fus captivé par sa peau doré et ses boucles brunes. Quelques secondes passèrent en silence, nous fixant dans les yeux par le biais de ce fichu miroir. Un sourire intéressé fini par s’inviter sur mes lèvres, sourire qui eu pour conséquence de le faire détourner le regard. Je me redressais, essuyant mon visage de façon superficielle et avançait vers la porte. Pardon..  Je frôlais le jeune homme et sortais de la pièce, retournant dans la salle de réception.

_De retour à la salle de réception_

Rien n’avais bougé dans ce petit monde, mais un sourire était toujours présent sur mon visage. Je me dirigeais vers un serveur. Il était tant de boire un verre.
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We trigger hurricanes unwilling. (pv Phara') Empty Re: We trigger hurricanes unwilling. (pv Phara')

Jeu 3 Aoû - 23:27
Mayaku, quartier Ouest. QG du journal "Le Mont Olympe". 17H12.

Mon visage était fermé. J'essayais de ne pas me laisser aller dans les bras de Morphée. J'essayais de ne pas sombrer. De ne pas me laisser "mourir". J'étais fatigué, mais je devais tenir. Mes collaborateurs, mes employés, au journal, ne faisaient que parler et parler et parler. Je n'en pouvais plus. J'avais envie qu'ils se taisent, qu'ils la ferment et se barrent. Mais ils ne partaient pas. Parfois, je fermais les yeux, me massais les tempes et lorsque je laissais à nouveau mes paupières se décoller, je les voyais là. A parler et parler et parler. Ils jactaient comme autant de petits animaux à une tablée forestière. Et des "Je pense que nous devrions..." "Mais le coût..." "Mais les gens..." "La population doit être informée..." "Bla...bla...bla..." j'avais réellement envie d'être partout ailleurs, mais pas ici. Pas avec eux. Avec Lui. Oui. Je voulais être avec lui.

Lui, c'était Zebediah Martins. Un jeune anglais qui était de passage au Japon. Mes préférés. Ceux qui ne restaient pas, ceux qui n'allaient pas s'attacher à moi et ne risquaient pas de me demander quoi que ce soit. Une quelconque relation. Je n'en avais clairement pas envie. Ni aujourd'hui, ni demain. J'avais besoin de passer d'un amant à un autre, d'une amante, à une autre. J'avais besoin que l'on me vénéra sans me demander que je le fasse plus de quelques nuits. Et Zebediah était parfait pour ça. Un visage d'ange, des fesses pommelées, une cambrure agréable. Sa peau était si douce, pareille à du velours. Et ses longs doigts qui se crispaient dans les draps de satin lorsqu'il me soufflait des "Encore, encore..." et des "Plus forts..." Sa voix qui se brisait et...oui...lui. J'avais envie, besoin, d'être avec lui et pas avec eux.

"- Olympe ?
- Pardon ?
- Est-ce que ça te paraît bon tout ça ? Je veux dire...tu as l'air...déconnecté."

Déconnecté n'était pas vraiment le mot. J'étais en train de rêvasser, pris en faute comme un putain d'adolescent pré-pubère à qui l'on demande de venir au tableau, mais qui a une érection telle qu'il lui est impossible de bouger de sa place. Et ils me regardaient tous. Les petits animaux qui jactaient tout à l'heure. Ils fixaient sur moi de grands yeux pleins d'espoirs, comme si j'allais pouvoir leur donner une réponse à toutes leurs attentes. Mais c'était impossible, car je ne suivais pas. J'avais arrêté à partir du moment où tous s'étaient mis à...jacter...comme de petits animaux à une table forestière.

"- A demain tout le monde !
- Oui a demain. A ce soir Olympe !
- A ce soir !
- Ah...oui à ce soir."

A ce soir...j'avais oublié. Cette fichue soirée. Mondanités et cocktails. Je n'avais rien contre les hautes sphères, car parfois, c'étaient grâce à elles que je pouvais continuer de travailler. Nos mécènes qui permettaient que nous continuâmes à imprimer cette feuille de chou. Mais...mais c'était aussi insupportables lorsque vous deviez lécher des culs. Qui aime faire ça dites moi sincèrement ? Pas moi. Moi je détestais avoir la langue pleine des excréments de la petite bourgeoisie qui se pensait souvent tout permis. Seulement, il fallait que je me pointe à cette soirée, au risque de passer pour le dernier des enfoirés. Ce que j'étais à n'en pas douter, mais j'avais promis à un certain Zebediah, de l'emmener voir..du beau monde. Que ne ferais-je pas pour une peau aussi dorée et une langue aussi douce.

Mayaku, Quartier Ouest. Appartement de Olympe Layton. 19H34


"-Olympe..est-ce que je met le carré Hermès ?
- Il est ringard.
- Mais Olympe...je l'aime bien.
- Alors pourquoi me demande-tu ? Prends plutôt le mien en ce cas. Celui que tu portes date d'il y a trois ou quatre saisons en arrière."

Le petit "ah" qui sortit des lèvres de mon amant me fit sourire. Presque rire. J'avais pu faire une sieste courte bien vite rejoins par le beau Zebediah. Il rentrait de la salle de sport et était encore plus beau ainsi. Le corps luisant de sueur. Il allait bientôt repartir dans son Londres natale et je voulais profiter un maximum de son corps, avant qu'il ne disparaisse, très sûrement, à tout jamais. Je ne tenterais pas de le retenir, tout comme l'appeler et lui, il n'avait pas mon numéro et ne me l'avait pas demandé, tout comme je doutât qu'il ne retienne de moi autre chose que ma penderie luxueuse. Vénale petit Zebediah. Enfin petit...pour une fois que j'avais droit à un homme de ma taille, voir...plus grand.

"- Tu es prêt toi ?
- Depuis ma naissance...
- Qui date du temps des dinosaures ?"

Cette insolence. Il avait beau être tout juste âgé de dix-neuf ans, il savait y faire avec les hommes. Il avait cette manière canaille de rejeter ses boucles en arrière lorsqu'il riait. Et j'avais cette manière vieu jeux de bouder un peu avant de chercher un baiser sur ses lèvres sucrées. Et lui...lui il riait alors en se défilant, argumentant stupidement que j'allais le démaquiller. Je savais que l'exotisme de mon corps lui plaisait plutôt. Ce corps mi-masculin, mi-féminin. Et je ne lui en voulais pas de ne s'intéresser en grande partie, qu'à ma petite poitrine lorsque nous faisions l'amour. Beaucoup de gens avec qui j'avais ce genre de relation ne semblaient voir que ça. Un homme avec de la poitrine. Un amant m'avait même dit un jour "Il n'y a qu'au Japon que l'on voit ça. Comment appelle-t-ils ça ici ? Futanari ?" Futanari. Cela sonnait tellement vulgaire entre des lèvres américaines. Mais j'avais simplement rit. Ce rire faux que je ne servais qu'aux abrutis patentés qui me croyais innocent et gentil...

Mayaku, Quartier Ouest. Ciné-Théâtre, 20H.

"- Pourquoi tu as l'air si vieux à tout juste vingt-trois ans Olympe ?
- hahahaha c'est un peu notre débat du moment au bureau."

Détestable créature. Clarissa. Les cheveux trop blonds, les seins trop ronds, les lèvres trop rouges. Robe d'une collection qui devait dater d'il y a trois ans. Une robe de printemps, qui plus est. De ce même rouge que tout le reste. Horreur. Clarissa, persuadée qu'il fallait se vêtir et se maquiller d'une seule tonte. Qui parlait trop fort, qui riait trop fort, qui me pétrissait l'épaule et faisait aller ses formes contre mon bras dés qu'elle le pouvait. Je n'ai jamais accepté d'invitation en tête à tête, mais elle persévérait. Comme si j'allais finir, un jour, par me lasser, par accepter l'idée de glisser dans des draps que je devinais froid, rouge et or, satin et broderie. Pitié.

Mais ce qui me préoccupait réellement, était que Clarissa risquait de me trahir. J'avais menti à Zebediah en lui disant avoir vingt-trois ans. Parce que j'avais peur qu'il ne me détestât d'avoir une situation à tout juste vingt-et-un...

"- Cela te dérange-t-il Zebediah ?
- Non. Mais je me demandais. Tu fais parfois si vieux...
- Je t'en prie. Ce n'est pas ce que...
- Oh Phara ! Tu devrais te décoincer un peu et accepter de sortir un soir, de temps en temps, avec nous en boîte !"

En boîte. Ce mot avait tendance à m'irriter. J'aimais pourtant aller dans des clubs avec des amis, sincères ou non. Mais certainement pas avec Clarissa et ses "amies" qui ne faisaient que me poser un tas de question très gênante sur la nature exacte de mon sexe et ce que cela pouvait bien engendrer vis à vis de ma sexualité. J'avais beau essayer de gentiment faire comprendre à Clarissa que je n'avais certainement pas envie de discuter de ce genre de chose avec quelques pimbêches de la haute, elle continuait de me harceler de messages, de mails, de visites à mon bureau. "Je passais dans le coin...blablabla...". Zebediah semblait absent. Depuis que nous venions d'arriver dans le Ciné-théâtre, lui dans son magnifique costume Lorenzo avec mon carré Hermès négligemment noué à son cou. Et moi, dans un costume Tom Ford, printemps/été de cette année dans des tontes grises et un anthracites avec motifs légers pour la cravate, de chez Forzieri. Je n'hésitais jamais à mêler des collections de divers créateurs. Rien de pire que l'uniformité...et l'on voyait parfaitement ce que cela donnait sur Clarissa...comment ça une vraie pimbêche ? Ma foi...peut-être le suis-je un tantinet ?

Et dés notre entrée, Zebediah avait semblé m'échapper. Physiquement il était attaché à mon bras mais mentalement, j'avais l'impression qu'il était loin...très loin. Quelque part dans cette salle, là où je ne risquais pas mon regard. Parce que celui de Zebediah portait beaucoup plus haut, beaucoup plus loin. Puis était arrivé Clarissa qui s'était suspendu à mon bras comme une sangsue au mollet d'un aventurier. Elle avait commencé à parler et parler et parler et nous en étions là. A parler de mon âge qui n'était semblait-il pas le bon quand on regardait ma personnalité. Je ne savais pas trop pourquoi on me disait ça. Je me trouvais très bien. Et ils commençaient à m'horripiler avec leurs rires. Enfin. Son rire. Elle brisait l'instant et Zebediah rompit définitivement le charme en s'éclipsant. "Je vais aux toilettes..." Je vais aux toilettes. Va donc...et laisse-moi me démerder avec l'autre greluche.

Lorsque Zebediah revint enfin, j'étais encore avec Clarissa, que je n'étais pas parvenu à semer dans la foule compact des gens présents. J'avais envie de m'en aller, mais je ne pouvais pas et je ne devais pas laisser le jeune homme seul ici. Lorsqu'il arriva, il semblait...tout émoustillé. Je ne savais pas pourquoi et je n'étais pas d'humeur à l'arrogance. Aussi ne m'avançai-je pas en émettant l'hypothèse que ce soit pour moi...qu'il était ainsi. Le cerveau est chose surprenante il paraît. Eh bien je me souvenais. Une image qui semblait insistante, d'un homme qui était entré un peu après Zebediah dans les commodités. Un homme qui ne pouvait qu'accrocher le regard. Une chevelure sombre et des vêtements qui dénotaient affreusement avec le paysage. Oh non. Il n'était pas affreux. Et c'était bien là tout le souci dans cette histoire !

"- Zebediah ?
- Il est temps d'aller s'asseoir ! Viens Phara ~
- Tu as entendu ? On va aller s'installer..."

Clarissa et Zebediah. L'amertume qui gagnait mon coeur. Mes nerfs. J'avais la sensation étrange qu'ils s'étaient ligués contre moi. Que Zebediah m'échappait et qu'il ne passerait pas sa dernière nuit au Japon, avec moi, mais avec quelqu'un d'autre. Que moi, après avoir trop bu, je me retrouverais entre les seins trop faux de Clarissa. Et cela me donnait envie de vomir. Et tandis que nous nous installâmes, que mes yeux, d'abord, accrochèrent le décolleté de la blonde, je captai ceux de Zebediah. Lui, il regardait au loin. Loin, plus loin, si loin. J'essayais, le plus discrètement possible, de suivre ses pupilles. Le mouvement de ses iris. Mais il y avait une grosse femme qui tentait de caser son fessier hors norme dans le siège trop petit...du moins en avais-je l'impression. Lorsqu'enfin elle s'assit, je le vis. Et la jalousie alors étreignit non pas mon coeur, car cela signifierait avoir des sentiments pour Zebediah, mais quelque chose d'autre. Très probablement...ma fierté. Pourtant, cette même fierté m'interdisait de demander à Zebediah s'il voulait mes yeux. Si Zebediah voulait que je lui enfonce ma fourchette dans l'oeil gauche...et que je gobe le droit. J'essayais de ne pas regarder la chevelure sombre, la peau claire...l'homme avec cette tenue traditionnelle. Il m'énervait alors que je ne le connaissais même pas. Je serrais si fort, que ce fut la voix de Clarissa qui me sortit de mes pensées meurtrières.

"-Ouf...Phara...quelle fougue !"

Je m'entendis plus qu'elle ne le comprit, dire "la ferme connasse" tandis que je voyais, impuissant, Zebediah se lever me glisser un "Je crois avoir reconnu quelqu'un. Je reviens." Reconnu quelqu'un ? Quel menteur. Il ne connaissait personne ici. Il ne connaissait que moi. Et pourtant, il se penchait à la table voisine et je devinais sur ses lèvres gourmandes.

"- Excusez-moi...on se connait non ? J'ai cette sensation depuis...que j'ai croisé votre reflet dans le miroir. Peut-être que...vous aimeriez vous joindre à nous ?"

Et je devinais parfaitement ce qu'il glissait à l'oreille de l'inconnu. L'intrus. Le rival.

"- Et puis...je pense pouvoir être plus intéressant que cette tripotée du troisième âge...non ?"
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Sam 5 Aoû - 6:09
"La situation n'est pas aussi moche qu'elle en a l'air. Elle est pire."



_Salle de réception_


Un soupire. Je fais rouler mes épaules pour les détendre, relève les manches de ma tenue encore humides. De nouveau assis sur le siège qui me fut assigné par une quelconque personne, je stagne. Les conversations vont bon train et ne pas afficher mon ennuis relève du défi. Défient mon endurance et ma capacité à me concentrer.
Une pensée traverse mon esprit comme un flash, me disant que si je suis ici, ce soir, ce n'est pas ou du moins pas seulement grâce à la notoriété que j'avais pu acquérir mais aussi et surtout à cause de ma famille. Toujours invisible mais toujours présente. Le nom des Shinogaï après des années de repos commençait à se faire sentir autour de ma personne. Comme un serpent oublié, enroulé autour de votre jambe depuis bien longtemps et qui commence finalement à vous serrez entre son corps sinueux. Cette pensé m'irrite quelque peu. J'avais certainement atterri ici afin de me faire connaître plus, de me faire des "relations". La bonne blague. Mes yeux se plissent. Peut-être suis-je en train de devenir paranoïaque. Voyant le mal et l'ombre de cette famille trop imposante partout.
Une femme corpulente passe non loin afin de rejoindre sa chaise. Je cligne des yeux. Une fois. Puis deux.
Mince.
Je m'étais encore déconnecté de la soirée.
Le dos enfoncé contre le dossier de mon siège un souffle tiède et doucereux vient caresser mon oreille.

"- Excusez-moi...on se connait non ? J'ai cette sensation depuis...que j'ai croisé votre reflet dans le miroir. Peut-être que...vous aimeriez vous joindre à nous ?"

Mes yeux parcours la tablée soudainement moins bruyante et décèlent quelques regard surpris qui  nous observent, mon nouvel interlocuteur et moi même sans une once de discrétion.
Mes oreilles absorbent et assimilent la voix chaude et roucoulante du jeune homme, décryptant ses paroles.
J'incline légèrement la tête vers le haut, une nécessité afin de poser mon regard sur le visage de l'inconnu pourtant familier, qui bien que penché en avant vers moi reste debout me surplombant de toute sa hauteur. L'ironie et le comique de cette situation réside  dans le fait que, bien qu'il soit dans une position supérieur à la mienne, c'était bien moi ici qui avait le contrôle. Sur lui. Sur ses pupilles dilatées et empreintes d'un désir non dissimulé. Sur sa voix où perce une certaine impatience. C'est jouissif, fabuleux, beau.
Mes yeux glissent sur ses formes, ses boucles, ses lèvres, ses habits beaucoup trop.. Mode, son visage possédant encore quelques fins traits juvéniles, sa peau... Un sourire carnassier étire mes lèvres et je me retiens de passer ma langue sur celles-ci, ayant toujours conscience des regards portés par une curiosité malsaine de la part de  certains convives.
Toujours aussi proche, j'entends sa bouche articuler de nouveau près de mon oreille.

"- Et puis...je pense pouvoir être plus intéressant que cette tripotée du troisième âge...non ?"

Mes yeux s'écarquillent. Le dos de ma main vient couvrir ma bouche afin d'empêcher mon rire d'exploser dans la salle. Mes épaules se secouent pour palier à cette restriction en un rire silencieux. Quelle attitude cavalière !
Je me redresse, droit comme La justice. Je vois ma main se poser sur une joue lisse et mes doigts se dérouler sur sa mâchoire dessinée.
Quand je daigne enfin ouvrir la bouche pour parler j'ai l'impression d'avoir passé une éternité à le fixer et à me faire fixer par lui. Je murmure enfin.
Je ne pense pas vous avoir déjà vu. Vous m'en voyez navré mais.. je me délecte une nouvelle fois des traits de ses lèvres je pense que je m'en serai souvenu si cela avait été le cas.
Oui je m'en serai souvenu et lui aussi.
Ma main glisse et vient​ rejoindre l'accoudoir, rompant l'unique contact physique entre nos deux corps.
Néanmoins. Si je vous suis, j'espère que vous serez à la hauteur de mes attentes.
Un sourire langoureux sur le visage, mes longues jambes engourdies se déroulent paresseusement sous la table.
Je m'exprime finalement d'un air contrit à mes camarades de table, afin de les quitter. Leur présentant des excuses d'une platitude faussement avenante.
Mes jambes se plantent dans le sol et c'est au tour de mon corps entier de se dérouler de tout son long. Je sens le regard de l'Ingénu sur moi.
C'est à mon tour de me pencher vers lui, d'attendre une réaction de sa personne.
Ce n'est que quand j'enroule mon bras au sien que je remarque un regard glacial. Non pas glacial, en feu, furieux même, il passe sur moi et sur boucle d'or sans en démordre. L'irritation sort par tout les pores de sa peau et forme une aura autour de lui. Je grimace intérieurement et souffle d'un air amusé à l'homme à mon bras sans m'en séparer.
Votre... compagnon? ne semble pas apprécier votre comportement. Êtes vous sûre de vous?
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