« - Veuillez décliner votre nom et votre grade.

- Lieutenant Connor Anderson, Police de Détroit.

- Quelle est votre affectation courante ?

- Je suis lieutenant au secteur nord-ouest, second en commande de la cellule d’enquête sous les ordres de Demetrius Rooke. Je travaille aussi en tant que négociateur dans la Special Response Team.

- Depuis combiens de temps occupez-vous ce poste ?

- Deux ans.

- Résumez-moi votre parcours.

- Vous avez mon dossier entre les mains, vous devez même savoir ce que j’ai mangé hier soir.

- Je sais aussi ce que vous avez fait de votre nuit et quel tabac vous avez fumé après votre petit-déjeuner. C’est pour l’enregistrement, résumez-moi votre parcours.

- J’ai suivi un Master universitaire en criminologie que j’ai eu avec les honneurs à mes 23. Je me suis ensuite engagé dans les commandos Marines dans lesquels je devins TELD pendant 4 ans.

- Détaillez « TELD ».

- Tireur Elite Longue Distance.

- Merci, poursuivez.

- Je n’ai pas grand-chose d’autre à dire. J’ai fais mon service, tout s’est passé de manière régulière. Le métier est dur, il demande une condition physique, mentale et morale que je ne peux et ne veux maintenir.

- Et votre décision de partir habiter à Mayaku ?

- Une envie de changer d’air, de voir un peu du monde. Et puis le taux de criminalité dans certains des quartiers crève le plafond là-bas, personne n’a rechigné quand ils ont vu ma demande de mutation.

- Dites m’en plus sur vos motivations.

- J’imagine qu’ensuite vous voudrez savoir la couleur de mes sous-vêtements.

- Pas la peine, je le sais déjà. Vous l’avez dis vous-même : j’ai un dossier.

- Mon père a été policier au DPD lui-aussi, parce qu'il est né à Détroit tout comme moi. Il a suivi le même parcours que moi sauf que lui a fait plus de 20 ans dans la Marine, ça l'a détruit. Ma mère est morte quand j’ai commencé l’université et mon père s’est mit à boire. Je l’ai longtemps détesté pour ça, et comme tous les jeunes adultes qui ont des mésententes avec leurs parents, j’ai été stupide. Je me suis engagé dans l’armée contre ses recommandations parce qu’il savait ce que ça pourrait me faire. Le pire n’est pas arrivé finalement, et après mon affectation on a fait la paix lui et moi. Il a arrêté de boire et s’est retrouvé un travail, moi je suis ses pas, tout va pour le mieux. J’ai senti que c’était enfin de moment de tourner la page.

- Bien, ça sera tout. Merci de votre coopération Lieutenant Anderson. »
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