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la petite citation

qui fait

grave du bien dans le kokoro

Mayaku

Mayaku, l’idyllique ville nippone, n’est plus. Les guerres de gang, l’avidité et la convoitise du pouvoir, la folie et les flammes, ont tué ce paradis. Et bientôt, ça sera votre tour.
 
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Anonymous
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Starry eyed _ Marcy Empty Starry eyed _ Marcy

Mar 10 Oct - 22:59
YOUR SOULDo not leave it on the sidewalk please


        Un grincement au loin. Des bruits de pas lent, frottant un parquet abîmé. Un raclement de gorge et un claquement léger. Une odeur presque suave flotte dans la pièce maintenant délaissée. On y voit au sol quelques traces humides de pieds, elles se chevauchent, s’entremêlent et s’amenuisent plus les secondes passent. Un soupire quand l’air frais frappe à ma peau, un sentiment d’aise   s’affiche sur mon visage. Encore une soirée remplie, un homme pleure mais ce n’est pas moi. Un shatei ayant enfreint les règles venait de perdre son petit doigt dans cette pièce où les effluves de mon corps sont encore présentes. Celui-ci n’avait pas crié, il avait accepté. Je me sentirais presque fière si ce dernier n’avait pas finalement éclaté en sanglot en face de moi, j’ai eu pitié, il gardera la vie ainsi que sa place de petit frère.
Il n’est pas suffisamment tard pour ce rendre à la maison familiale. Une lune levé au plus haut chavire timidement entre les nuages de la nuit. Je n’écoute pas l’agitation des hommes m’accompagnant , ce vide que je réclame, ce vide que je me dois d’apprécier. Une cigarette se meurt entre mes lèvres, une voix éteinte se glisse au creux de mon oreille ; « Oyabun, voulez-vous vous rendre au gala ? » dit-il. Une torsion, je le jauge un instant. Une moue désabusée dessine mes traits, je hoche la tête de haut en bas tout en lâchant la cigarette au sol.
Allons-y, exposons-nous de nouveau à la haute société. De manière assez rapide, je pénètre dans le coupé stationné non loin. Elle démarre en trombe, se faufile dans sur les longues routes. Elle remonte l’Est pour franchir la frontière Nord. Mes doigts tapent en rythme la vitre teintée, je ne puis m’empêcher de penser aux prochaines activités de la famille. Demain il sera primordiale de me rendre moi-même à la pègre. Des marchandises arrivent des quatre coins du Japon, je dois faire office de présence.

_ Oya… Oyabun… mon regard croise celui de mon chauffeur, légèrement agacé il reprend un peu surpris, nous sommes… arrivés.
_Bien. Viens me récupérer dans une heure et demi.

Il acquiesce et on entend le moteur vrombir petit à petit de manière plus lointaine. Un raclement de gorge et je souris de manière délicate. Une main s’immisce dans ma chevelure noir, elle se plaque en arrière, orne ma nuque et danse contre mes tempes. Une fois l’entrée de la galerie passée, il n’y a plus que les rires et railleries pour cogner mes tympans. Agaçant. J’avance un peu plus, intercepte un serveur pour un verre de whisky. Mes narines s’approchent du verre et je hume cette odeur d’alcool, prêt à supporter cette soirée.
Lascivement, j’approche d’un tableau. L’admire. Non loin d’un petit couloir précédemment bondé , mon corps s’est glissé entre la foule pour venir en retrait, admirer cette beauté. Bien des minutes passes, la mélodie change, je suis presque en transe. Une nature morte, comme pour flatter mon regard. Un miroir ni plus ni moins coloré dans des tons froids, un sourire se dessine. Je me revois des jours en arrière, peaufinant les dernières lignes de mon prochain roman. Une rétrospective de mon enfance. Une disciple digne des samuraï dantan, un père charismatique et un cadre de vie idyllique. Un schéma presque pastorale, un roman sans prétention, venant au plus claire, au plus directe. Ce miroir en face de moi, inanimé, il me correspond. Je suis en transe et plus rien ne peut m’en sortir.
 

Anonymous
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Starry eyed _ Marcy Empty Re: Starry eyed _ Marcy

Jeu 20 Sep - 22:26
Starry Eyed.
Champagne ?
 

Lascivement enveloppé d'une coquette fourrure ébène, se laissant emporter par le flot des mondanités, comète qui ne saurait termine sa course insatiable vaquant d'un groupe à l'autre en faisant office de médiatrice. Marcangella s'immisçait avec une simplicité déconcertante dans le cercle si restreint de cette bourgeoisie oisive, l'esprit échauffait par l'alcool autant que par les différents registres de conversations. Elle plaisait par ce naturel informel, cette chaleur et ce rire clair qui tintait d'un bout à l'autre de la pièce.


Pareil à un Eldorado ou se sont échoués toutes les races et ethnie que l'humanité à offrir, la ville regorgeait plus d'étrangers que de natifs quand bien-sur ces derniers n'étaient pas issus d'un quelconque métissage. Le commerce en tout genre et la politique étaient maitre mot et l'on ne conversait que de ça entre deux critiques rhétoriques de l'œuvre devant laquelle on traine depuis plus d'une heure un panaché tiède à la main. Le vernissage de ce gala de charité était autant boudé que les crevettes solitaires accrochaient aux verres vides des cocktails apéritifs.

On venait parler intérêts personnels, pas quelques causes humanitaires désuètes.

" Je connais un conte d'El Djazair qui rapporte qu'une dame d'une grande beauté fille du Bey de la ville, autrement dit le gouverneur de l'époque. Se mirait tant qu'elle en perdit la vue."


Un laps de temps assez court lui a permis d'intercepter la venue tardif d'un quarantenaire, qui loin de se mêler à ses confrères laissa échouer sa carrure massive sobrement quoique élégamment vêtue face à un miroir qui tantôt laissait défiler l'image limpide des mondanités céans, reflétait dès lors une mine imperturbable qui sous quelques plissements de traits trahissaient des pensées tout aussi noiraude que le pourpoint de Reiji Shinogai.


En fréquentant assidument salons et soirées, faire jouir l'assistance de sa conversation et de sa gaieté contagieuse avait fait inéluctablement classer la jeune femme dans cette catégorie de convives qu'on ne pouvait qu'espérer la venue, à l'inverse une autre caste subsistait un peu plus exotique celle à laquelle ce richissime Japonais appartenait et dont on désirait tout autant la présence. Arrivée tardive, présence brève et remarqué, taciturne et respecté, entretenant un mystère de même que son physique alléchant.  Elle connaissait son identité, de même que les 3/4 des personnes qui avaient interrompus leurs conversations pour mentionner narquois ou craintif sa venue.


Elle fit une irruption tout aussi sensuelle que soudaine, affichant non sans un sourire taquin empreint d'une sordide malice son amusement face au portrait cocasse qu'était ces deux personnages atypiques que tout oppose jusqu'à la couleur du vêtement, toute de dentelle lavande vêtue, débarrassé de sa fourrure, la gorge habilement dévoilait par un jeu de profondeur, elle peinait néanmoins à faire sa taille ce qui ne la dérangeait pas pour autant, ce type d'homme aimait probablement avoir l'ascendant sur son interlocuteur, et autant caresser le fauve dans le sens du poil ?. Ils auraient néanmoins pu former un couple assez avenant.

Un regard prompte à sa physionomie ainsi qu'au whiskey qu'il tenait d'une main, elle enchaina tranquille comme s'ils fussent quelconques amis, sirotant son champagne.

" J'espère que vous ne comptez pas perdre la vue pour nous éviter, nous autres simples et vils mondains. "

 .
(c) sweet.lips
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