Un copain, d'un copain, d'un copain lui avait conseillé le truc, elle s'était donc armée d'un sac à dos un peu miteux, y avait jeté en vrac un peu de fric avant de se diriger vers le skatepark du bonheur. Elle n'était officiellement pas censée toucher une cigarette, encore moins un jour, mais elle en avait ras le bol d'être la gentille petite fille qui faisait plaisir à papa et maman – si, du moins, elle l'avait un jour été.
Ni une, ni deux, elle s'était rendu dans le quartier est sans trop avertir personne. Elle avait embarqué le surplus de médicaments, mais c'était plus pour le mélange que pour une bête question de santé. Les routes étaient exceptionnellement désertes. Il évita cependant deux voitures décidées à l'emmerder jusqu'au bout et ne se gêna pas pour lever le poing et insulter de connard leur conducteur. Ça ne leur plaisait pas ? Qu'ils sortent, ils s'expliqueraient en personne...elle-aussi n'apprécierait pas que de gros véhicules pilent juste devant son nez.
Elle fit le maximum pour emmerder les raccourcis qu'elle avait elle-même imaginé pour traverser le dédale qu'était Mayaku. Là où il fallait traverser une route dangereuse, elle avait trouvé un astucieux tunnel souterrain, là où on se tapait un chemin particulièrement chiant et droit, elle préférait, quitte à allonger un peu la sauce, mais en plus divertissant, faire un détour vers une barre d'immeubles où, au moins, elle pouvait saluer un ou deux copains.
Januar aimait cette ville. Elle la trouvait belle et vivante. Elle aurait adoré habiter dans les autres quartiers qui n'étaient pas le Sud mais se disait parfois qu'elle les trouvait sûrement beaux car elle n'y allait que ponctuellement. Au bout d'une petite heure, le vélo parvint à son but. Elle freina et mit le pied à terre.
Qui était ce type que lui avait recommandé Kazuo ? D'après lui, il s'agissait d'un mec assez sympa qui avait un peu de matériel. Qu'il ne risquerait pas de l'emmerder et surtout encore moins de la dénoncer aux flics : c'était tout ce que demandait Januar.
Il ne devait sûrement pas être là. Pour le moment, elle ne voyait que les skateurs qui avaient pris possession de ce lieu. Pas hostile pour un sou, elle se posa contre une des structures, après avoir étudié pas mal l'endroit pour être sûre de ne pas gêner. Elle cala son vélo contre le mur et s'assit par terre. Il faisait bon, mais, en ce début d'année, elle ne voulait provoquer le diable et n'enleva pas l'épais manteau – sans doute à son père – qu'elle avait piqué sur un porte-manteau.
Januar regarda sa montre : une minute, puis dix passèrent. Elle commença à prendre son téléphone pour taper un message à son copain.
« Putain, ton pote a du retard ! Il sait à quoi je ressemble, au moins ? Je me caille les miches ! »
Ni une, ni deux, elle s'était rendu dans le quartier est sans trop avertir personne. Elle avait embarqué le surplus de médicaments, mais c'était plus pour le mélange que pour une bête question de santé. Les routes étaient exceptionnellement désertes. Il évita cependant deux voitures décidées à l'emmerder jusqu'au bout et ne se gêna pas pour lever le poing et insulter de connard leur conducteur. Ça ne leur plaisait pas ? Qu'ils sortent, ils s'expliqueraient en personne...elle-aussi n'apprécierait pas que de gros véhicules pilent juste devant son nez.
Elle fit le maximum pour emmerder les raccourcis qu'elle avait elle-même imaginé pour traverser le dédale qu'était Mayaku. Là où il fallait traverser une route dangereuse, elle avait trouvé un astucieux tunnel souterrain, là où on se tapait un chemin particulièrement chiant et droit, elle préférait, quitte à allonger un peu la sauce, mais en plus divertissant, faire un détour vers une barre d'immeubles où, au moins, elle pouvait saluer un ou deux copains.
Januar aimait cette ville. Elle la trouvait belle et vivante. Elle aurait adoré habiter dans les autres quartiers qui n'étaient pas le Sud mais se disait parfois qu'elle les trouvait sûrement beaux car elle n'y allait que ponctuellement. Au bout d'une petite heure, le vélo parvint à son but. Elle freina et mit le pied à terre.
Qui était ce type que lui avait recommandé Kazuo ? D'après lui, il s'agissait d'un mec assez sympa qui avait un peu de matériel. Qu'il ne risquerait pas de l'emmerder et surtout encore moins de la dénoncer aux flics : c'était tout ce que demandait Januar.
Il ne devait sûrement pas être là. Pour le moment, elle ne voyait que les skateurs qui avaient pris possession de ce lieu. Pas hostile pour un sou, elle se posa contre une des structures, après avoir étudié pas mal l'endroit pour être sûre de ne pas gêner. Elle cala son vélo contre le mur et s'assit par terre. Il faisait bon, mais, en ce début d'année, elle ne voulait provoquer le diable et n'enleva pas l'épais manteau – sans doute à son père – qu'elle avait piqué sur un porte-manteau.
Januar regarda sa montre : une minute, puis dix passèrent. Elle commença à prendre son téléphone pour taper un message à son copain.
« Putain, ton pote a du retard ! Il sait à quoi je ressemble, au moins ? Je me caille les miches ! »