Mayaku, l’idyllique ville nippone, n’est plus. Les guerres de gang, l’avidité et la convoitise du pouvoir, la folie et les flammes, ont tué ce paradis. Et bientôt, ça sera votre tour.
fast rp Villa de Morgan Marshall - 20pm fête costumée
DROP THE BEAT
Levez haut le champagne et vos rêves, laissez vos pensées s'entremêler dans le noir intense de votre verre de Château Lafite, peut-être un peu plus de vodka dans votre Martini Monsieur ?, qui veut goûter au fameux Bloody Mary revisité par la maison Marshall ? Qui ?
Entrez entrez, venez goûter au luxe et un peu au paradis.
Venez savourez nos remèdes multicolore, nos poudres aux yeux et à la fumées de nos feux. Venez, vous êtes invités.
Les portes de la villa vous sont grandes ouvertes. Venez vous amuser, venez vous enivrer parmi nous. Ouvrez les yeux sur la forêt de son petit jardin intimiste, son immense réception et sur ses mets raffinés. Venez derrière vos masques batifoler dans sa piscine intérieur, recouverte par la mousse et les flots, animer vos queues, vos griffes et vos bois. Ensemble danser sur une musique tragique, vers une autre destination, ailleurs.
N'oubliez pas d'où vous venez. Bienvenue à Mayaku. Maîtresse de tous vos vices.
Dernière édition par Mayaku le Lun 17 Sep - 23:32, édité 1 fois
Morgan Marshall
Quartier Nord
Joué par : Morden Présentation : http://www.mayakurpg.com/t56-morgan-marshall#106
Entrez. Devant vous se trouve le paradis. À mon échine se trouvait les Mayakoïtes. En face ? Ma villa, complètement ouverte qui n’allait déroger à aucune règle. En face ? C’était la grandiloquence de lumières, de sons, de fumigènes. La fumée, d’ailleurs, venait jusqu’à moi, me traversait, et mes bras s’étaient élevés hauts en les airs. Parce que je montrais la voie. J’ouvrais le chemin, indiquais le futur et nos grandes addictions. Meerde, Dreiden, jamais une fête n’allait être aussi délectable. Un masque de renard pour enjoliver un costume taillé sur-mesure blanc. Les premiers invités me touchèrent les bras, atteignèrent mes mains - que nous nous serrions mutuellement, ils savaient. Certaines personnes ne me seraient pas inconnus ce soir, et je savais déjà leur animal. Lorsque je pris celle de The Snake, The Owl et The Deer, ma respiration s’était à chaque moment presque arrêté. La drogue m'emmenait silencieusement au royaume de la bradycardie. J’étais Le Renard ce soir, Morgan o’ Fox, et ce masque à demi coupé me laissait avoir un certain sourire en coin. J’étais Le Renard ce soir, Morgan o’ Fox, et ce masque à demi coupé vous invite à Entrez - devant vous se trouve le paradis.
J'étais sur le point d'arriver à la soirée de the Fox dans une Aston martin DB5. Bien habillé ainsi que ma canne et un masque de cerf je sortis de ma voiture en laissant ma clé au voiturier. La villa est majestueuse vu d'ici ainsi que son jardin japonnais. J’apercevais Morgan qui attendais ces convives à l'entée. J'entrais donc pour le saluer d'une poignée de main d'un regard aisée et d'une blague placée " j'attend de voir la voiture du jardinier ". Et je repris mon chemin, dans la demeure en voyant ainsi le splendide salon. Je me suis approché du bar pour y prendre un verre de martini au shaker pas a la cuillère. je me suis installé tout près de la cheminé et observé les gens avec un air hautin en sirotant mon verre.
Au milieu de la villa, dociles et bois emmêlés entre ses cheveux, plumes et perles qui se languissent à l'unisson sur son crane doré. Elle est un enfant cette nuit, un animal, un fan. Partout sa peau à moitié dévoilée mouchetée, qui danse et s'élance dans sa robe de peau, roule contre la chaire. Tragique. Elle est agenouillée sur un monticules d'oreillers et de draps, entourée de légers draps de satin suspendus. A moitié incognito sous son masque, lascive et bucolique, pourtant tellement innocente. Ses bras qui s'enroulent dans les airs, dansent dansent. Tout son être qui attire pour le spectacle le badaud, lui, toi. Tantôt rugissante, tantôt terrorisée. Grande de son ardeur et petite de ses pensées.
Elle est au centre de la scène. Poupée de spectacle, augmentée au speed. Elle frémi derrière les fumigènes, son frère, aujourd'hui, le grand soir.
Les couleurs qui la tapissent lui donnent des airs volatiles. Et lorsqu'elle te voit toi, elle danse, oui, elle danse pour toi.
Souffle, irritable sensation que d’arrivée toujours en retard. Un regard lascif pour regarder l’heure sur ma montre, un second regard pour faire face à cette mascarade fantasque, presque irréel aux airs de démesure. Je m’avance nonchalant vers l’épicentre de cette soirée, Mister Marshall, me pavanant d’un costume marron et bleu drapé d’une épaule en fausse fourrure, le tout relevé d’un masque vénitien et de petits détails rappelant mon animal totem, l’ours.
Yumi Shinogaï
Quartier Nord
Joué par : Yumi Présentation : https://mayakurpg.forumactif.com/t60-shinobu-gai-yumi
Je n’ai pas besoin d’être un animal pour être féroce. Une cadence de hanches contrôlés, un menton grimpant à la lune et cette amertume dans le sourire. Sourire dissimulé par un masque blanc, terne, sans vie. Une crinière blonde pour changer mais surtout faire parler. Un état second déjà entamé pour créer une combinaison décadente. La villa du cher Marshall, dans son apparat le plus fidèle. Un renard, un arnaqueur. La ruse à plein nez et l’attention rivé sur ce dernier. A côté de lui, bien pâle vie que d’être vêtue de blanc. Un pull large, aucune classe seulement quand on la regarde de plus près, une dernière collection de haute couture. Elle tombe à mes cuisses et laisse des bas résilles aussi rouge que le sang vivace dévorer mes jambes. Des ongles trempé de mort dessine les traits de mon cou quand avec aisance je soulève à demi le masque, avale cette pilule, inspire fortement, vole une coupelle, l’ingurgite, inspire fortement, rabaisse le masque. Cette soirée sera mémorable, la ruse, oui, l’arnaque à plein nez. Je m’immisce dans le palais, prodige démon vêtue de blanc. Une couverture d’oreille félin sur le crâne, la soirée ronronnera d’elle-même.
Dans la fumée, la musique, la lumière, c’est l’incipit d’un conte de fée, pour les ogres, qui s’écrit. Fascinante mascarade. Une lapine en escarpin, une vache un peu nunuche, un cerf sifflant un martini, et les pies épiant et les gazelles qui font un peu de zèle, qui s’amuse avec quelques lionceaux. Le renard, un peu volage, virevolte, de bras en bras. Morgan. Un faon danse, entre deux oreillers, entre deux comètes, entre ce monde, et un autre. Et le hérisson prend la première fusée pour la rejoindre, pour une autre voie lactée, un autre univers, où il ne se sentira pas étranger. De ses poumons émanent un parfum maléfique de miel moisi. Il a remisé le chaperon rouge et le grand méchant loup au placard, pour qu’une fable nouvelle se joue. Celle du hérisson résigné, et de son cône résineux. Du rouge dans le fond du blanc de ses yeux. D’une forêt qu’on abat à la tronçonneuse. D’une nature dévastée, sacrifiée, nucléarisée. A travers le miroir animal, c’est l’Homme qui s’exprime. Explosion, atomique. Danse, anatomique. Des bucoliques ukrainiennes, une fois Virgile en enfer, et Vaska au paradis.
De ses lèvres, la douille glisse entre son pouce et son index. Nouveau nuage se mêlant aux fumigènes, s’écrasant contre le plafond. Hérisson russe, masque blanc. Et sa crinière de nuit sous l’aurore blanche des piquants. A son cou, une cravate pendue, et ses lèvres gercées qui s’étirent en un sourire mourant. Pianiste et pistolero. Rêve et cauchemar. L’hiver à la fin de l’été. Les bas-fond dans l’opulence, un bidonville dans une ville, un épouvantail à la fashion week. Un peu de poussière sur le costume, une branche d’arbre à l’automne habillé. Une démarche féline s’invite, dans du blanc, dans du rouge. Et les articulations du hérisson craquent quand le cône revient à sa gueule avide de nutriment pour l’âme. добрый вечер, собаки(1)…
1 - "Dobriy vetcher, sabaki", soit "Bonne soirée, les chiens", l'insulte "chien" renvoyant davantage à "couillon, idiot, abruti".
Peu hagard de ce genre de soirée, préférant de loin mon taudis miteux. J’avais pourtant fait, l’insurmontable effort de me up jusqu'à celle-ci. Mais comment cela se fait ce ? Comment moi Eliass Zimmermann, un ermite associable, ais-je eu le désire de venir à cette soirée ? Ba… Lève les yeux aux ciels signe d’une intense réflexion… Ba pour ne pas vous mentir, j’en sais rien. Sans doute, une lubie passagère dut à un disfonctionnement de mon logiciel mère ou … Ou… peut-être pas. Enfin bref ! De toute façon, je m’contrefous royale, et de vous à moi, je ne ressens pas l’envie de m’en préoccuper pour l’instant.
Trêve d’une conversation ennuyeuse et passons plutôt à l’étape suivante.
D’une ligne de code à l’écrit imparfait, je me faufile sans trop d’encombres, à travers les invités pour enfin trouver le siège libre tant désiré. Faignant de politesse envers les autres animaux, je m’y laisse tomber sans plus de volonté et m’empresse, par déformation professionnelle… Non plutôt par souci personnel, de pirater le moindre appareil, m’accaparant chaque pixel et informations qui pourraient m’être aussi utile qu’intéressant. Curieux comme une fouine me dira-t-on.
Spoiler pour les stalkers en carton :
TADAAA ! Voici ma tenue en prime time (t'es content de le savoir, avoue le !)
Le sac contient un drone et un tas de petits gadgets en tout genre. Enfin pour le masque… … Attends-je cherche… … Comment ça « aucun élément ne correspond à votre recherche ». Bon ba j’ai dû l’effacer. T’as juste à savoir que c’est masque de Vénitien, fais de fourrure et de moustache aux deux extrémités, jouant d’arabesque et de couleur représentant notre très cher ami la fouine.
Dernière édition par Eliass Zimmermann le Lun 26 Nov - 13:55, édité 1 fois
« Je suis laconique, ne pas croire en dieu est un péché que même le Diable n’a pas commis. _
Une folie étrangère. Un abysse luxueux. Une bergerie que dieu n’a pas imaginé. Un songe éveillé pour certain, un cauchemar en réalité. Une odeur âcre que l’opium n’envie en rien. Une jeunesse détruite pourtant exaltée. Une classe animale sans pudeur naturelle. Une apparition osé quand le félin entre dans la bergerie. Il fallait être présent, pour y mettre la forme, un simplet masque de tigre. Du haut de son empire, il vous méprise. Quelques pas, une convenance chaleureuse, la main bien froide contre celle de Marshall. Une approche dangereuse, le masque se soulève, un visage nonchalant et des mots soufflés contre l’oreille du marchand.
J’espère que votre père se porte à merveille.
Un sourire carnassier, un peu de recul. Ça n’attends aucune réponse, c’est évident, il s’en va. Un fauve bien trop calme quand avec agilité il attrape un cocktail. Rouge, sang, doux. Un murmure qui s’écrase dans l’air car, trop fort, la musique, trop forte.
Ivres, hagards d'un bonheur vulgaire, mus par l'appât du vice. Le tout Mayaku s'entassait grossièrement dans la demeure Marshall, qui vomissait un flot de marée humaine au même rythme qu'elle en régurgitait. Ombres fantasques accentués par les reflets mordorés du débâcle, communs, badaud et élite foulaient le sol d'une Sodome éphémère.
Elle roulait des hanches, figure longiligne, confortée dans son apanage dorée qui épousait les reliefs de ses courbes, sa peau gorgée de soleil se payait la coquetterie d'être lustré d'une sorte d'armature de joaillerie or qui enchevêtrant tour à tour poitrine ventre et hanches, s'arrêtait mi-cuisses découvrant entre chaque plaque métallique, chaque pierreries un éclat de peau. Robe bijou ou armure de concubine. Marcangella nue de fard, arborait une tête de faucon cuivré qui encastrer sur son minois, camoufler ses traits, seule sa bouche humide de champagne luisait à demi. Quant à sa chevelure d'ordinaire indomptable, elle était sévèrement tirée en un chignon simpliste.
C'était assez sordide quoique recherché cette " fête ", on se confortait en arborant des figures animales fières ou féroces, parfois à connotation plus lubrique. Pas étonnant qu'ils finissent par se culbuter au détour d'un corridor, s'enfariner les narines quand ils ne s'égosillaient pas d'alcool. Quant au rapace, il balayait la scène d'œillades assassines.
" Tant que ça finit pas en orgie." Et lestement elle trempa ses lèvres dans son verre.
J’avoue, j’aime me faire attendre, j’aime faire mon entrée, j’aime qu’on sache qui je suis car c’est ainsi que cela doit être. Les regards se tournent, les cris se poussent tandis que convulse la foule. Ils s’écartent, trébuchent, se montent les uns sur les autres tels les animaux qu’ils sont. Peut-être aurais-je du prévenir ce cher Morgan que je venais en hélicoptère ? Quelle distraite je fais, ah … Et bien ! Tant pis pour la pelouse et les convives !
Je sens le contact avec le sol, une bref secousse, à peine plus qu’une caresse et je me lève. Je me tiens droite, prête, tandis que la passerelle s’abaisse voluptueusement pour me dévoiler au reste du monde. Je savoure l’effet que je leur fais, cette envie que je vois dans leurs yeux, cette sauvagerie qui n’appartient pas aux masques. Je suis le désir, le leur, le mien, le reste. Tout m’appartient. Cette soirée aussi.
Je descends les marches. Promenant ma main sur la rambarde incrustée de nacre tandis que ma robe se déplie, se dévoile ; ses tissus gonflent, s’envolent, distordent la lumière alors qu’ils m’entourent. Voiles d’apparence liquides, toujours changeant, jamais dévoilant, ils sont le produit d’une des dernières technologies de l’entreprise. Il faut savoir porter sa marque après tout.
Je pose ensuite délicatement le masque sur mon visage et celui s’adapte à son tour. Corne, crocs et écailles semblent surgir de sous ma peau. Il épouse la forme de mon visage pour lui donner une nouvelle esthétique, celle du maître de ces eaux de mort, celle du dragon de Mayaku. Ce gadget là je ne dirais pas d’où il vient, c’est son premier grand galop après tout, laissons encore planer le doute.
Mon pied touche enfin terre. Bien. Maintenant, où est ce champagne ?
Petit point tenue:
Petit travail d'imagination car il serait difficile de trouver image pour pareil tenue.
Donc fermez les yeux (enfin non, sinon ce sera dur pour vous de lire la suite) et modélisez dans votre tête une robe à la pointe de la technologie, kimono composée de centaines de voilures irisées dans les tons de bleu et légères comme l'air, contrôlées par une puce située dans une combinaison discrète portée à même le corps servant de point d'ancrage à ces même voilures. Vous l'avez ? Oui ça doit couter une fortune et oui c'est sans doute très particulier, mais c'est quand même grave cool et ça change tout le temps.
Pour le masque hé, c'est simple, c'est un dragon chinois d'eau stylisé dans un métal bleu et nacre. Le truc c'est que sous sa forme replié il tient facilement dans la main et une fois mis en position il se déplie tout seul pour englober le haut du visage de la personne. Parfait ! Amusons-nous maintenant !
En espérant que mon léger retard soit remarquer par notre hôte je descends de ma Dodge Charger et m'empare de ma mallette. Je dois avouer que le choix de l'animal m'a préoccuper bien plus longtemps qu'il ne fallait. Le chacal, son côté symbolique dans la mythologie Égyptienne comme seigneur du monde souterrain m'a tellement captivé que j'ai dépensé une petite fortune pour mon accoutrement. Je portais un costume trois pièce violet sombre en satin fait sur mesure avec une paire de chaussures oxford de la même couleur que j'ai dût faire faire en cinquième vitesse. Une cravate noir au motifs floraux violet et une chemise noire. Le masque était la pièce maîtresse de l’accoutrement (et le plus extravagant). Une connaissance du musée du Caire qui me doit une faveur m'a permis d’acquérir un masque cérémonial d’Anubis que j'ai fait repeindre en noir. Ma boite de Pandore dans une main et une bouteille de Château Margaux 1787 dans l'autre. J’aperçois notre hôte de la soirée à l'entrée affalé contre la porte, un renard. Je me place face à lui, la proximité me forçant à baisser la tête pour le regarder, je lui tend la bouteille.
-J'éspére que tu aimes le vin.
Morgan Marshall
Quartier Nord
Joué par : Morden Présentation : http://www.mayakurpg.com/t56-morgan-marshall#106
Entre mes doigts frêles sont ceux de l’Oyabun de Mayaku. Un masque de Tigre relevé à mes yeux et son visage qui s’approche bien trop du mien - qui s’était légèrement reculé, d’ailleurs - à mon goût. Je connaissais la méthode, pour l’avoir déjà mise en oeuvre. Fall like a cleaver. Icebreaker. Il me lâche avec cette vague impression que j’avais manqué un acte. Immobile. Je restais immobile. Les lèvres entr’ouvertes. Enver disait, Personne ne peut résister si c'est père qui signe le carton d'invitation. Les traits de mon visage, derrière mon masque de renard, se décomposait. Morgan. Est-ce que tu comprends ce que je veux dire ? Mes dents titillaient mon piercing. J’avais raté l’arrivée élégante de Mendax. Il avait remplacé la présence de Reiji dans un laspe de temps qui m’était apparu une éternité. Enver disait, Je n'ai pas envie de te trouver explosé et défoncé dans le petit jardin anglais comme la dernière fois. Morgan. Il y aura beaucoup d'alcool, des escortes, de la coke. Mendax me demandait si j’aimais le vin, parce que sa mallette contenait de la drogue ; et il avait réussi à m’extirper un léger sourire. Meerde. n-nah, t’as pas fait çah. Meeend’ ! Il me rassurait par sa proximité. Tu n'auras pas le droit d'y toucher. J'aurai mon appareil-photo. Quittant mon air dépossédé, je relevais mes yeux dans ceux d’Okami pour acquiescer. Morgan. Est-ce que tu comprends ce que je veux dire ? Morgan.'crois qu’çah va m’aider. La demi-heure d’avant, Ayden Drake, The Deer, m’avait empoigné la main avec une telle force et assurance, non sans raison. Je détachais mon Apple Watch de valeur et la glissait au bras de The Jackal. Mes doigts fins s’apposaient à sa grande épaule, à la manière d’un frère qui se confesse au plus aîné, conserve-la Meend’, parce qu’il y a mes affaires économiques et que la soirée présage des enjeux dont tu n’as pas idée.
∴
On quitte les lieux pour le jardin japonais. J’ai deux regards - inquiété - à l’intérieur de la villa, un pour Ayden, l’autre pour Enver. Non loin de l’hélicoptère, je m’étais assis en tailleur sur l’herbe fine et fraîche. Occupé à me pencher sur des rails de coke. Il fallait que je parte, comme je dis avec Vaska. Est-ce que tu comprends ce que je veux dire ? Personne ne peut résister si c'est père. Sniffer. Partir. Morgan.
Je m’agenouille devant lui comme on le ferait avec un enfant jouant dans la gadoue. Mon sourire se fait radieux quand je vois sa bouille encore toute poussiéreuse, qu’il est mignon. Un petit signe et ma nouvelle secrétaire me laisse droit à un peu d’intimité.
« Qu’est-ce qu’il y a ? Tu boudes ? Tu t’es fâché avec quelqu’un ? » Lui demandais-je en prenant son visage entre mes mains pour le débarbouiller.
Je comptais aller voir cette très chère tigresse, mais elle attendra bien son tour, je dois quand même saluer le maitre de la soirée non ?
« Je vins en un lieu où la lumière se tait, mugissant comme mer en tempête quand elle est battue par vents contraires. La tourmente infernale, qui n’a pas de repos, mène les ombres avec sa rage ; et les tourne et les heurte et les harcèle. »
L’air était bon dans la voiture. L’odeur du cuir neuf et du parfum -hivernal, piquant, rond- dans l’habitacle était oppressante, mais pas autant qu’elle aimerait l’avouer. Doux parfum de sécurité, de familiarité. Ses cuisses élégamment croisées sur le siège passager, la tiédeur de sa propre peau récupérée, léger voile de transpiration. Sur les fenêtre, de la buée, flouant les paysages électriques de ville à l’extérieur. Deux mondes différents.
L’arrêt du moteur, la mort du ronronnement agressif qui s’évanouit et pendant un instant, le calme plat. Une dernière réflexion. La question en suspend qui ne mérite pas d’être posée mais qui, peut-être, aurait dû l’être. Une porte qui s’ouvre, se ferme, puis la sienne. Devant son regard, la main tendue qu’elle saisie sans même y penser. Ses doigts qui s’enroulent, serpentins autour du bras, masque de Scorpion et masque de Serpent se dirigent vers la grande porte, passant le seuil, princiers. L’habitude dans ses gestes, ses expression, l’habitude dans ses muscles, chorégraphie parfaitement répétée et parfaitement orchestrée. Automate programmée pour le paraitre.
Le passage d’un toucher comme un étoile filante sur la peau d'arctique de sa jambe, ardent et éclatant mais rapide, trop, éphémère et déjà loin, dans l’esprit mais pas dans la peau, l’effleurement qui grave la sensation et qui l’efface, un souvenir, seulement. Rien ne reste, sauf l’image lointaine et intouchable, coulée au fond de la chair et au fond du cerveau –la chaleur fantôme de la poussière d’étoile, et puis plus rien. La décadence du matin et l’ascension du crépuscule, soie et satin et acier, le velours comme le vent qui souffle au-dessus des montagnes, et comme la nuit entre les soleils, libres et indomptables. Le vide et le plein, ce qu’il y a au fond et ce qu’il y a de l’autre côté, comme une abysse de lumière, trop vive pour être regardée, regard fermé devant sa splendeur, et devant ce qu’elle découvre –la faille qui la forme et sa profondeur, et sa largeur, et l’envie de faire un pont dessus, de marcher, somnambule aveugle sur une mort qui chuchote et qui murmure –détourner le regard, savoir qu’elle est là pour mieux l’ignorer.
Elle en rouge, comme le sang qu’elle a dans les veines et lui en gris, comme la fiole bercée près de son cœur. Serpent se penche, et s’il avait été ce que son masque veut faire paraitre, il aurait pu la mordre, planter ses crocs dans sa chaire, déchirer la trachée et répandre son venin.
Mais les mots susurrés à son oreille avait le délicieux goût d’abandon et venin ou pas, elle se délectait de la chaleur qu’ils produisaient.
Pandore, dans sa robe écarlate et ses talons cinabre et ses cheveux garance et sa bouche coquelicot s’avança au bras d’Avery Lloyd dans la salle de réception.
Spoiler:
Pour une petite idée de la tenue de madame c'est comme ça, mais plus sombre
Yumi Shinogaï
Quartier Nord
Joué par : Yumi Présentation : https://mayakurpg.forumactif.com/t60-shinobu-gai-yumi
Un relent de vomi accompagne l’extase Une métaphore corporelle tant l’excitation du personnage contraste avec son blanc divin Une âme égarée en transe, parmi tant d’autre.
Y’en a qui s’drogues au près d’une lumière tamisée. Des rails à n’en plus respirer. Des cachets multicolores pour jouer. La vague impression d’être observé. Là, quand mon corps effectue se déhanché. Assoiffé et la mâchoire crispé, sous influence MDMA, je suis perché.
J’exhale un lourd soupir quand finalement, j’arrive à focus. Le son provoque des acouphènes et l’apnée est inévitable. Tentant une marche droite, je rentre dans le hérisson, lui sourit, rigole, caresse à son cou. Je valse, de connaissance à visage, passe au près du renard et atterri en face du chacal. Mélange pourpre à l’immaculé blanc, je penche la tête pour le dévisager, ricane. Les guibolles tremblantes face à tant d’information, j’expire et pose un instant le haut du simple masque contre son épaule. Indiscrète, j’hume son odeur quelques instant.
Un relent de vomi accompagne l’extase, des envies extravagantes qui contrastes avec l’irréfléchie du personnage.
Inspire. Recule. Bascule après m’être rattrapé à son poignet. Las et bien décidé à valser ailleurs, un dernier sourire, un murmure « L’animal humain », un rire. Expire quand le son m’emporte ailleurs. Je ne sens plus rien, c’est fou d’être ivre à la vie.
Fou, oui. Ivre pour de bon, non.
Un relent d’vomi accompagne mon mépris, toi, oui toi.
Un regard lasse de l’inexistant, une bouche entrouverte de fatigue, un nez en manque d’un quelque chose, un tout se mourant d’ennui. Ah ! Das ist so langweilig ! Lourd de paresse, prisonnier d’anémie, j’exerce un mouvement lent, phase une scène ralentie, jalouse un acte illicite, puis presse un pas après l’autre.
Ma direction ? Celle du jardin japonais.
Mon choix ? Celui de la consommation.
Mon but ? Celui d’un opiacé salvateur.
Je ne devrais pas, pourtant tu le veux. Ce n’est pas pour moi, rien n’est fait pour personne. Faisons demi-tour, Cesse Éliass, avance, mais surtout ne recule pas.
Indécis personnage, peureux d’esprit, froussard dans sa démarche, je continue mon périple contradictoire, jusqu'à l’arrivée près du chacal et du renard. Tremblant d’hésitation, je m’assoie les jambes en tailleur puis demandes l’autorisation d’une voix se jouant d’être rassurée.
Il y a les lumières des stroboscopes, et ses doigts jaunis par de l’afghan. Du tcherno’ dans les poumons, sur le bout des lèvres, dans le fond de ses yeux sibériens. Le hérisson, comme un casque blanc, sur un océan d’ombre. Des piquants froids. Une carapace polaire. Retombant devant son regard. Deux trous, pour les prunelles. Dévorant la moitié de son visage. Une dernière bouffée, une dernière latte, une dernière inspiration, et la luciole résineuse tombe par terre. La semelle d’une Dr Martens l’écrase, et elle gémit, en s’éteignant. Un peu de cendre. Et du béton armé. Chacal et dragon, serpent et sauterelle, faucon et musaraigne. Rapaces et rongeurs. Donneurs d’organe, et trafiquants. Des mômes déjà hommes, et des hommes déjà mômes. Dans une poudreuse de piste de ski. Neige fine et légère, sur le bout du nez. Animaux en transe, transpiration sur les tempes, temples de la raison profané. Il n’y a que l’excès, l’affect, la folie, la satisfaction immédiate des désirs. Des dieux olympiens. Aphrodite et Apollon en robe bucolique, Zeus derrière un masque sauvage, Dionysos ivre et lubrique, Priape et Pan pendu aux poitrines des passantes. Charon attend son heure. Mais si les meilleurs partent en premier, les barques naviguant sur le Styx ne connaîtront pas le poids de leurs carcasses de sitôt.
Il y avait quelque chose de tragique. Ils étaient tragique, ils étaient comme des balles. Perdues.
La tigresse fait couler ses phalanges derrière son cou, et s’envole. Un échange de sourire éphémère. Elle coule, s’écoule, comme la Volga, quoiqu’avec une chaleur supplémentaire. Le hérisson la regarde valser. Vaska reste là, fantôme dans cette foule. Blanche épiderme, corps insipide, l’esprit éparse, le privilège des junkies. Dans les parfums, des pores, des bouteilles, une odeur âcre. Que fais-tu, si ce n’est hanter ces lieux ? Tu n’es pas vraiment là. Est-tu véritablement quelque part ? Il glisse entre deux épaules, et ses doigts s’immiscent autour d’un verre, qu’il dérobe, à un faucon, et qu’il vide d’un trait, pour le remettre entre les mains d’un sanglier. Il y a les pâles de l’hélicoptère, ventilateur brassant le vent, empêchant les oiseaux de voler. Il y a le dragon, et sa rutilance. Une caverne de pierre précieuse. Où est-tu ? Tu ne sais pas vraiment. Mais danser seulement ne suffit pas. Vaska. Les mains dans les poches, dans la débauche. C’est beau. Comme un coucher de soleil sur la Belaïa. Comme un étang gelé. Comme une promenade nocturne, main dans la main. Il fallait faire quelque chose. Pour ruiner ça.
Astre gravitant en solitaire dans l'immensité mordorée du débâcle, assourdie par les rires hilares, la vaisselle clinquante et les conversations bourdonnantes. De Conti trainait sa silhouette rutilante suffisamment loin de l'effervescence humaine et suffisamment proche pour ne perdre aucune miette du spectacle. L'alcool échauffait les esprits et amoindrissait les mœurs, la drogue se chargeait de redonner un semblant d'aplomb et de vivacité qu'avaient altérer la consommation excessive à l'Open-Bar. Quelques pertes se comptaient déjà, entre les soulards qui voyaient en une banquette la terre promise et la timide communauté de bourgeois outrée par tant de vilénies qui s'empressait de quitter d'un pas vif et maladroit l'antre de Gatsby en maugréant dieu sait quoi dans ce japonais qu'elle peine tant à maitriser.
La tête alourdie à la fois par la lourde coiffe ainsi que par le bruit, elle tâchait de faire abstraction du vacarme, plissant ses iris fauves à travers les fentes cuivré du masque, le tout céans se diluait, s'estomper en une aquarelle mouvante et vivace toujours dans ces tons chauds que trancher par instant l'apparat colorée d'une tenue. A la manière d'un rituel paien fantasque, la fête prenait des allures cauchemardesques qu'endormaient pourtant les hautes lumières et les breuvages, les invités nageaient dans un flou total, bêtes nourris et repus complaisantes de tant d'égards à leurs vulgaires et insignifiantes personnes, ne se doutant en aucun cas que ce limpide océan or s'ouvriraient sous leurs pieds chancelants pour les engloutir à tout instant.
On se pressait toujours aux lourdes portes, on rivalisait d'originalité, de luxe et de pompe. Les arrivées remarquables lui tiraient des œillades curieuses, tout en vidant conscieusement sa troisième coupe de Moet&Chandon, quelques têtes lui semblaient connus et à l'inverse de ses mondanités enjôleuses dont elle usait sans vergogne à chaque fête ou salon. Marcangella boudait la plèbe, les secondes s'étiraient en minutes et les minutes en heures.
D'ailleurs ou est-ce qu'il est passé ce monstre sacré ?
Embrumée dans l'étroite bulle fictive qui la séparait du cœur battant de la fête, c'est la caresse du verre légèrement humide s'échappant de la nonchalante emprise de ses doigts ornés de henné et de filaments ors qui la fit sursauter. Alors qu'elle cherchait la tête blonde qui occupait le fauteuil rubicond de son cabinet chaque quinzaine, un curieux petit hérisson s'est permis de voler au bec et au nez du faucon son apéritif.
"Le con."
C'est rancunière qu'elle creva sa bulle et élança ses longues jambes halées à la poursuite du mécréant, son corps fade d'une maigreur creusé par les drogues durs ne pouvait tromper l'œil d'une psychiatre. Il formait à lui seul une autre tâche qui rompait l'harmonie orpiment de son aquarelle, avec sa tignasse sombre sa dégaine mortuaire ou suintait un je-ne-sais-quoi de tragique.
Profitant de l'incohérence totale, le faucon fondit sur sa proie et sans ménagement saisit son poignet frêle l'entrainant vers un groupe de ce qui pouvait vraisemblablement avoir l'air de danseurs. Il avait les yeux occidentaux, desquelles on voit du bleu qu'on prend pour l'océan gelé.
" Vous auriez pas du me vider mon verre, j'ai un sale défaut. Je suis rancunière."
Un serveur peinait sous le poids de deux plateaux à se frayer un passage entre les corps en perpétuels mouvements des convives.
" Hérisson .. détestable et animal allégorique de Satan. Mais je vous apprends rien ? "
C'était le cinquième verre qu'elle avait entre les mains, elle lui arborait un sourire douceâtre. Les 3/4 du contenu dans son estomac, elle fit un pas en avant et jeta sans vergogne le fond du verre sur le visage à demi découvert du jeune homme.
" Me cherchez pas, je peux être une garce si j'en ai envie."
Leyva n’avait jamais été une femme à fréquenter ce genre de soirée, malgré ce qu’on pourrait croire. Les talons hauts n’étaient pas un problème, pas plus que la robe -elle connaissait pire, bien pire- mais la foule si. Les regards, les odeurs, les mains, les regards, tout est insupportable.
Elle suit sa patronne, sans un mot et sans un coup d’œil parce qu’être témoin était une tare, être témoin c’était être complice, impliquée, et elle voulait rester en dehors de ça -les billets qui s’échangent et la poudre blanche et les pilules colorées et les sourires et les bouts de papiers. Leyva, douce Leyva dans sa robe saphir et ses talons hauts et son masque de Cygne s’applique à faire taire les bruits dans son esprit, la musique qu’elle connait par cœur parce qu’elle a déjà dansé dessus et les yeux rougeoyants, les rétines écartelées par l’excitation et les pupilles perdues sur ses jambes et sur ses hanches et sur sa poitrine.
Leyva est belle ce soir, elle se sent belle parce qu’elle en avait envie, alors elle a appliqué du maquillage sur son visage de porcelaine et du parfum hors de prix qu’elle n’aurait jamais dû acheter parce qu’elle certaine de le mettre à la poubelle le lendemain matin -une odeur forte et légère de richesse qui lui faisait tourner la tête, l’éclat des bijoux autour de sa gorge soyeuse et de ses poignets et de ses doigts étaient sublimes, mais tellement inappropriés sur elle.
On la renvoie d’un signe de main, certainement parce qu’elle peut voir quelque chose qu’elle ne devrait pas mais Leyva ne regarde pas, elle a les yeux ouverts mais le regard fermé. Elle s’excuse tout de même, souhaite une bonne soirée et retourne au centre de la pièce où elle attrape un verre de champagne, lorgnant la piste de danse -quelque chose de familier, quelque chose qu’elle connait, quelque chose qui est rassurant.
J’entrais dans le parking de la villa. Deux pressions sur la palette de gauche pour laisser le couple de roue arrière faire glisser le châssis de la GranTurismo jusqu'à l’entrée de la salle de réception. Une dernière pression pour arrêter le moteur. Les dernières sensations de vibrations qui s’estompaient avec le dernier souffle du moteur. J’ouvrai alors la portière et fit le tour de la voiture pour en délivrer ma passagère. Elle prit la main que je lui tendais avant d’avancer vers la réception. Les premiers mètres du serpent étaient accompagnés du scorpion.
And no one could ever know the mixing result.
L’écarlate de sa robe en contraste de la grisaille de mon costume, a peine relevé de bordeaux par ma cravate. Ma main avait effleuré sa jambe lorsque je m’étais faufilé vers son oreille. - Je dois te présenter à quelqu’un. Qui ? Malheureusement celui-ci ne semblait pas présent sur la scène que nous occupions. J’avais beau cherché l’extravagance de l’hôte de la maison, aucun acteur ne correspondait à la description.
Un serveur passait près de nous. Je me penchai alors vers Miss Khamsin pour lui proposer du champagne. - Un peu de champagne ? - Non, merci. - Pas de problème, tu veux qu’on aille chercher quelque chose d’autre ? - Hm. Son regard s’était déjà retourné après ce semblant d’approbation. On se dirigea donc vers le bar. Je n’avais pas particulièrement soif, alors je m’intéressais surtout a ce qu’elle voulait boire. - Whisky. - Heureusement que ce n’est pas toi qui nous ramène dans ce cas. - Je suis plus solide que tu ne sembles le croire. Le serpent était d’humeur taquine, mais ces morsures étaient dénuées de venin, et le scorpion semblait savoir se défenre.
Je cherchais toujours du coin de l’œil ou je pourrais trouver notre hôte. Ne le trouvant pas je proposai à Pandore de chercher un peu en dehors de cette salle.
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Je le trouvai dans le jardin, assis en tailleur près d’un hélicoptère - qui était là pour une raison qui m’était inconnu - et accompagné.
- Voici donc ou se cache The Fox. Déjà désabusé par cette soirée, Dude ? Un dernier regard –seule et infinitésimale gouttelette de bleu dans cet océan carmin- à ma partenaire avant de se présenter devant notre hôte. - Et à mes côtés, voici Scorpion. J’offrais ma main pour aider Dreiden à se relever, profitant de ce mouvement pour pouvoir parler dans ce petit cercle de personne sans trop d’indiscrétion. - Qui pourrait surement devenir The Scorpion, à la suite de cet évènement.
Après quoi je saluai les deux personnes qui étaient déjà présentes
Il se fait tard, la fête se déroulais comme prévu sans débordement. Les gens profiter du moment à se shooter tous ensemble comme s’il n’y avait jamais eu toutes ses histoires de clans. Moi je ne prie pas part totalement à cette fête j’étais focalisé sur mon objectif. L’heure tourna, il est temps pour moi de m’éclipser je fis un bref regard à Drei et sorti de la bâtisse. Je marchai quelques minutes pour atteindre mon point de rendez vous dans la forêt mon matériel était ranger là plutôt dans la journée. Un fusil hypodermique pour ma première cible, suivi de près de son grand frère un fusil de précision anglais de son nom L96A1, une merveille pour de sombre projet.
Morgan Marshall
Quartier Nord
Joué par : Morden Présentation : http://www.mayakurpg.com/t56-morgan-marshall#106
Sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en charité, en esprit, en foi, en pureté. · 1 Timothée 4:12
Défoncé. The Snake me redressait, et je savais que sa remarque était raisonné. Si ça n’avait pas été de lui, ça l’aurait été de The Owl ou encore The Deer. Après l’annonce de The Scorpion, mon regard se déportait aussitôt vers elle et me tira un fin sourire en coin. J’accordais mon approbation discrètement par du paraverbale. Façon courte d’indiquer à la jeune femme que - de toutes les évidences - j’accordais mon entière confiance à Avery. The Deer attira mon attention pour quelques secondes, me fit déglutir, avant que je ne me focus à nouveau sur The Scorpion et The Snake. Mes lèvres s’entr’ouvraient à l’attention d’Avery. Je voulais savoir ce qu’ils savaient tous déjà, avant que la drogue ne s’affranchissent de mes capacités à rester lucide. Mon regard maintenait le sien avec toute l’insistance de mes vingt-septs années, avec cet air enfantin qui nous rattrape, avec l’envie de savoir sans le vouloir vraiment. Dis-moi, mais ne me le dis pas. La force des émotions s’inscrivaient aux regards. Plus je maintenais celui de The Snake, plus ma quiétude s’accroissait, et il m’aurait fallu seulement quelques minutes de plus pour que, sans doute, je comprenne ce que je devais comprendre. Seulement, je me devais de considérer The Scorpion. Je me permis de lui prendre les mains, d’approcher mes lèvres à son oreille et de retenir en même temps l’attention d’Avery. I rarely say that . . but thank you. Elle savait. J’eus un dernier et maigre sourire pour eux en me détachant de notre proximité à tous les trois. Mon visage se déportait vers Dax avant que je ne remarque que la Maire s’était éloignée vers Enver. Doucement, je m’isolais de tous les participants de la soirée. Tout sourire. Le regard rivé sur Mayaku. Tout sourire. Seul, The Fox me correspondait, ça en était devenu mon adage. Je commençais à rire d’avance. Seul, à rire d’avance au sujet d’un travail de longue haleine, méthodologique et efficient, qui avait pris des mois. Père, si je n’étais pas son fils unique, n’aurait manqué pour aucune occasion de plaquer son arme à mon arcade et presser la gâchette sous mes yeux. Je tenais à peine debout, tordu par le rire. Elle est celle qui a donné son nom à ce village devenu ville. Elle est l’emblème. La théorie des activités de Mayaku. Mon obsession. La voix de la japonaise qui s’était pendue au bras de Dax avait été celle de Yumi et Zhen Endô allait me retrouver. Isolé. Tout sourire. Mayaku.
Entre deux étoiles filantes, le vol d’un rapace, fendant le ciel, les voilures d’ombres, le silence des espaces infinis. Des ailes s’étendant dans les néons, dans le désordre ordinaire, des corps écorchés, des écorces confites, dans des verres, verticales, calomnies, nihilisme. Trois petits chats, chavirement, menthe à l’eau, l’eau des chiottes. Et les serres enserrant le poignet d’un épouvantail, aux yeux clairs comme une vodka, au regard de brumes, et de vapeurs d’aquarium. Le faucon traîne, et entraîne, sa carcasse, dans les catacombes de la piste de danse. Les morts se trémoussent, entrechats de gouttière, claquement d’os et de cartilage. Bienvenue parmi les vivants, Vaska, привет (1). Sur tes lèvres abîmées, le craquèlement d’un sourire ravageur, provocateur, et inexpressif. Paradoxe. Inquiétant. Oui, sans doute, peut-être, non. Elle n’était pas d’ici. Lui non plus. Elle était un faucon, il était la proie. Roi spectral. Alchimie. Il y avait de cela dans les cheveux de cette femme. Dans ses yeux. Tout était incohérent, ou c’était seulement lui ? Dans la fumée, rassembler des éclats de cervelet. Presser la détente, la main sur l’autre tempe, pour que le crâne n’éclate pas, pour que le sang ne s’écoule pas, pour que le cerveau reste là. Est-ce que tu le connais, toi, le bruit des doigts te trifouillant l’encéphale ? Il est différent de celui du champagne coulant sur son visage.
Sur ce visage féminin demeure la saveur aigre-douce d’un sourire assassin. La langue du chaperon rouge glisse sur ses lèvres, cueillir quelques gouttes de champagne. Il y a le bleu des yeux, une certaine nonchalance. Quelle sorte de faucon est-elle ? Elle est de celle qui tire le soleil, de l’aube, vers le zénith. La spiritualité, ou la migration ? La lumière, ou la guerre ? Le champagne ruisselle lentement sur son épiderme. Dilatation. Du temps. De l’espace. La manche de son costume vient essuyer le bas de son visage. Du champagne sur un outre-noir, lumière réfractée.
« Je vous apprécie déjà... »
Encore cet accent slave dans le fond de sa gorge. Encore ce sourire, mort, terne et sans éclat. Vieille recette, d’un soupçon d’apathie, d’une pincée d’amusement, de quelques filets de cynisme, saupoudrée d’arrogance. Sel, poivre. Parmesan, origan. Salade, tomate, oignon. Vaska lui prend mollement la main. Une autre se glisse lentement dans son dos. Un fantôme dans la pénombre. La valse du hérisson et du faucon. Sur une musique de la scène EDM. Incohérence. Discordance. Le jeu de la discorde.
« Je vous en prie, soyez garce. Tout cela n’en sera que plus drôle, non ? »
Et qu’est-ce qu’ils désiraient tous, si ce n’est s’amuser ? Se vautrer dans la décadence ? Dans ces alcools, dans ces lumières, dans ces cames, dans ces masques ? Tout était scène de théâtre, lieu de représentation d’un opéra grotesque. Un Odéon à faire brûler. Qui craquera les allumettes ? Qui versera l’essence ? Qui appuiera sur la détente ? Qui brûlera, qui tombera ? La beauté curieuse d’un suicide collectif. Sa présence déjà est un non-sens. La reste le sera tout autant.
Depuis la terrasse, auréolé d'un crépuscule attendri par la cendre qui le fuit, filtre trop cher autour de lèvres accroché, deux grands yeux bleus guettent et saluent, politesse de lettres, des convives parfumés de terre mouillée et de bois de santal. Saint homme, sage créature, car Jean-Baptiste a fait des efforts ; et les rides naissantes aux coins des yeux sont parées de plumes, les cheveux presque trop sombres hululent, adorablement rangés par la sartine, l'infini de son cou vénéré par une étoffe au cachemire d'écorce et d'eau stagnante. L'effort postiche du maquillage irisé de bruns et de beiges, science exactement imité par un costume qu'il a fait faire par avance, soigneux de l'apparence comme il l'était de toute entreprise qui lui tenait à coeur. Il saluait, grand duc, puisqu'il était trop loin des arbres d'un sourire à fendre l'âme et, veillant à sa très haute estime, invitait les différents fumeurs à écraser leur mégot sous leur semelle, et non pas sur le marbre des colonnes ou les murs de la demeure. Il y avait plus grande noblesse dans les insultes que celle-ci.
Il rentre, presque sans intention, rencontre le cognac et les huîtres à la Rockfeller ; comme un goût de grand chef biarrot pour les fêtes de fin d'année, loin de tout Japon - et le dépaysement lui fait un bien fou. Il ne s'empare d'aucun des deux, cherche de toute sa droiture à bouger. Il fait le faux mais, au-delà de son intérêt, toutes ces amères parades et ces palimpsestes grand-guignolesques l'agacent, car il est un garçon résolument honnête. Alors, quand il la voit, c'est toute l'orgueilleuse mise en scène qui s'accorde sur son pas décidé, sur cette main entreprenante, à la douceur féminine, sur ces lèvres encore empreintes d'un souvenir de tabac qui se posent sur le dos de celle-là, acquise par galanterie de beau siècle, de sage époque dont il revendique la filiation.
_ Mademoiselle Øystein ? Jean-Baptiste Levesque Thériault, ravi d'enfin rencontrer la précieuse dactylo de notre maire adorée.
Le salut est suffisant, car il l'a déjà vue entrer. Son sourire pardonnera tout.