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la petite citation

qui fait

grave du bien dans le kokoro

Mayaku

Mayaku, l’idyllique ville nippone, n’est plus. Les guerres de gang, l’avidité et la convoitise du pouvoir, la folie et les flammes, ont tué ce paradis. Et bientôt, ça sera votre tour.
 
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My sins are my own [FT. Hannah Fujiwara]  Empty My sins are my own [FT. Hannah Fujiwara]

Jeu 17 Aoû - 1:04
Laboratoires Squamish| 14h53

She would be remembered by all who manage to catch a glimpse of her and only spoken of in hushed voices, for her beauty would almost semm too holy to be spoken of freely. She could drive men mad with nothing more than this : a certain tilt of her head, a smirk, and her low voice whispering god's name in their ears.

« — Pandore, mon enfant ! » Un soupir aux bords des lèvres et une injure au coin de la bouche, la jeune femme se contenta de plaquer un sourire aimable couleur cerise sur son visage et fit claquer ses talons écarlates lorsqu’elle se recula, délaissant le réticule de son microscope. Ses gants de latex fouettèrent l’air en se décollant de sa peau translucide et l’eau froide jaillissant du robinet l’aida à nettoyer le talc coincé sous ses ongles. Derrière elle, elle pouvait entendre les Finsbury parfaitement cirées de l’homme se déplacer dans le laboratoire et sans même le voir, elle savait qu’il posait ses doigts boudinés un peu partout sur sa verrerie.

« — Alors, sur quoi vous travaillez ?
— J’essaye d’intégrer une séquence d’ADN circulaire contenant un gène muté dans une bactérie. Une fois le plasmide dedans, je varierais les températures pour qu’il se place sur le chromosome bactérien puis pour le faire sortir, plusieurs fois. Avec un peu de chance, le plasmide retirera le gène normal et laissera le gène muté. J’espère ainsi pouvoir créer une bactérie modifiée ou possiblement modifiable. »


Ce n’était absolument pas ce qu’elle était entrain de faire. Elle n’avait même pas les outils nécessaires dans cette salle pour s’occuper de ce genre d’expérience. En réalité, cela faisait déjà plusieurs mois qu’elle prétextait cette recherche, en faisant en sorte de leurs donner quelques avancées, de temps en temps. En réalité, seulement quelques semaines après le début de son protocole, la bactérie modifiable avait été isolée, analysée, répertoriée et classée. Ainsi, la Burkholderia cepacia diffugio avait vu le jour puis, aussi rapidement qu’elle était née, elle fut enfermée dans un tube à essaie et gardé au froid, dans les souterrains confidentiels des laboratoires. Pandore était sur un autre projet. Mais ça, elle tenait à ne pas le divulguer. De toute façon, ce n’était pas de gratte-papier en costard cravate qui allait découvrir le pot aux roses.

« — Hm, bien, bien… » Albert Wesker était le Directeur financier des laboratoires Squamish. Il ne connaissait rien à la science biologique et les seuls moments où il mettait ses pieds dans un labo c’était pour voir si les travaux avancent bien. Il n’avait certainement jamais touché un microscope de sa vie. Et pourtant, il était l’une des personnes les plus influentes du bâtiment, parce qu’il gérait qui avait quel budget pour ses projets.

Alors elle se contenta de lui faire son sourire le plus poli quand il posa une main lourde sur son épaule et qu’il la félicita pour son travail assidu, sa ténacité et elle poussa même le vice à glousser à la blague à la limite de la misogynie qu’il lui glissa à l’oreille. Pandore acquiesça et, d’une main assurée, attrapa l’un des petits tubes au liquide translucide qui s’agitait doucement dans la centrifugeuse, au cœur d’une glacière réfrigérante –le sérum devenait plus volatile à température ambiante.

« — Excusez-moi de vous demandez ça monsieur mais… j’ai vraiment beaucoup de chose à faire ici, comme vous le savez, si vous pouvez juste déposez ça à l’équipe du labo 12… Il est sur le chemin de votre bureau, juste au coin du couloir de bactériologie ! » Lorsqu’il fit mine de refuser, la moue plus dégoûtée de porter quoi que ce soit de possiblement infectieux qu’inquiet de faire tomber le contenant, elle rétracta un peu le bras. « Je suis désolée si ça vous encombre, je le ferai moi-même dans ce cas, mais mon projet risque de prendre du retard, et si je laisse l’un ou l’autre un peu trop longtemps sans attention, je devrai sûrement tout recommencer… »

Et il céda. Il accepta avec un soupir, lui fit promettre que c’était juste pour cette fois et son rire gras résonna dans la salle lorsqu’il insinua que les autres prendraient ça pour du favoritisme. Il sortit de la salle et délicatement, la jeune femme repoussa une mèche de cheveux écarlate derrière son oreille, son visage magnifique peint d’une expression pensive. Elle rangea lentement son plan de travail, plia soigneusement le torchon sale, déposant méticuleusement son expérimentation en cours dans une armoire scellée et défit sa blouse, qu’elle posa sur le dossier d’une chaise.

C’était le moment parfais pour aller chercher un café.




Hôpital de Mayaku| 10h11 - Treize jours plus tard

The Garden blossoms well, my dear, as there you wait for me. But do not think to take my soul, I will not bow to thee.

Lentement, Pandore inspira, gonfla sa poitrine avec patience et maintint son souffle. Et laissa une paire de seconde s’écouler avant de libérer l’air de ses poumons et de recommencer, encore. L’embout plat du stéthoscope était froid entre ses omoplates, contrairement à la main calleuse de la vieille infirmière qui le tenait. C’était assez étrange de se retrouver de l’autre côté de la blouse pour une fois, assez déconcertant  mais loin d’être embêtant. Au moins, elle pouvait se reposer un peu.

« - Bien, votre examen semble bon pour le moment, pas d’anomalie cardiaque, musculaire ou respiratoire… Des maux de ventres ? Des migraines ?
- Non, mais j’ai quelques démangeaisons…
- C’est normal mon enfant, j’ai entendu dire que le gaz qui a fuité était expérimental et assez violent… Heureusement qu’il n’y a pas eu plus de dégât ! Je vais tout de même vous chercher une pommade, pour apaiser la brulure, et je vais vérifier vos tests sanguins au passage et je reviens vite, d’accord ? »


Cette femme lui semblait bien sympathique, mais Pandore était loin d’être une gamine désorientée ayant besoin de déconfort. Elle hocha néanmoins la tête, timidement, s’attendant presque à se voire fourrer une sucette dans la bouche et observa l’infirmière sortir de la salle, courbée par le temps et tremblante comme une feuille.

Pandore n’avait pas besoin d’être rassurée, elle était parfaitement au courant de l’effet de ce gaz.

Ses lèvres sanguines s’ouvrirent sur un soupir quand elle écouta les pas s’éloigner et elle s’autorisa un moment de décontraction. Les brulures sur ses bras étaient à vif, et la peau avait fripée, se colorant d’une teinte cerise passée. L’envie de se gratter à s’en arracher la peau avait disparue quelques heures plus tôt, quand elle avait sauté dans un bain d’eau glacée. Maintenant, les douleurs n’étaient que des souvenirs, de relents un peu tumultueux. Et sereinement, patiemment, elle attendis.
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